Le président de l'Assemblée nationale a tenu à faire part de son soutien à l'ANP, tout en dénonçant ceux qui tentent de relancer le fameux “Qui tue qui ?”. Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Abdelaziz Ziari, est presque le seul officiel à s'exprimer sur la dernière machination visant à faire endosser à l'Armée algérienne la mort des 7 moines trappistes de Tibhirine. En effet, M. Ziari a mis à profit la clôture, hier, de la session de printemps 2009 pour faire part de son soutien à l'ANP, tout en dénonçant ceux qui tentent de relancer le fameux “Qui tue qui ?”. “Je salue les efforts de l'ANP et les forces de sécurité en ce moment précis où certaines parties, dérangées par la stabilité du pays, veulent par tous les moyens faire ressusciter la fable du ‘Qui tue qui ?'”, a-t-il soutenu dans son allocution. Parlant de la session de printemps qui vient de s'achever, Abdelaziz Ziari a mis en exergue sa coïncidence avec la tenue de l'élection présidentielle en avril 2009. “L'Assemblée nationale profite de cette occasion pour remercier le peuple algérien pour sa large participation à l'élection présidentielle en usant, en toute liberté et souveraineté, de son droit constitutionnel”, a-t-il affirmé. Pour lui, le peuple algérien est attaché à la poursuite du processus de réformes ainsi qu'à la promotion de la réconciliation nationale qui, à ses yeux, vise à renforcer l'unité des Algériens. Ne se contentant pas de saluer la réélection de Abdelaziz Bouteflika, le troisième personnage de l'Etat a jeté la pierre à l'opposition, en soutenant que “le peuple algérien a toujours su choisir entre la responsabilité et la démagogie, entre les résultats concrets et le populisme”. Même la presse en a eu pour son grade puisque M. Ziari dit s'attendre à plus de professionnalisme de la part des journalistes. Faisant le bilan de la session de printemps, M. Ziari l'a trouvée bien riche. Selon lui, elle s'est distinguée par “un travail formidable”, notamment avec l'ouverture de l'institution parlementaire envers la société civile, l'université et la recherche scientifique. M. Ziari s'est félicité du travail fourni par les commissions et les groupes parlementaires pour développer la réflexion commune sur des questions diverses (crise financière mondiale, promotion des droits de l'Homme …) et qui, de son avis, a contribué à l'approfondissement du travail parlementaire au sein de l'Assemblée. En outre, Abdelaziz Ziari a salué le rôle important joué par la diplomatie parlementaire algérienne dans le continent africain et la participation très positive de son institution dans le Parlement africain. Comme pour rehausser le bilan de la session de printemps, Abdelaziz Ziari a rappelé les débats menés par les députés sur le plan d'action du Premier ministre. “Ce plan d'action a fait l'objet d'un débat fructueux où tous les députés ont exprimé leurs idées en toute liberté”, s'est-il félicité. Parlant de la crise financière internationale, M. Ziari estime que la perturbation qui marque encore l'économie mondiale doit pousser tout un chacun à éviter tout dogmatisme et autosatisfaction. “Certes, les mesures économiques prises par les autorités, avant le début de la crise, ont évité au pays d'en ressentir les contrecoups (…) Mais nous devons travailler tous à réunir plus de garanties au développement de notre économie et à suivre la voie de la raison et du pragmatisme dans la gestion des finances en rationalisant les dépenses tout en luttant contre le gaspillage”, a-t-il souligné. A. C.