Au moins neuf personnes ont été tuées et 41 autres blessées, dont des étrangers, dans des attentats qui ont dévasté hier matin deux hôtels de luxe de Jakarta, dont l'un avait déjà été visé par des terroristes en 2003. Ces explosions ont frappé peu avant 8h (1h GMT), à deux minutes d'intervalle, l'hôtel Ritz-Carlton et le Marriott, tous deux situés dans le quartier des affaires de Kuningan, dans le centre-ville. Elles ont été provoquées par des “bombes de forte puissance”, a annoncé le ministre de la Sécurité indonésienne, Widodo Adi Sucipto. “Le nombre de tués s'élève à neuf. Huit sont morts sur les lieux et un à l'hôpital”, selon un porte-parole de la police, Nanan Soekarna. “Il y a aussi 41 blessés, dont 14 étrangers”, a-t-il ajouté. La capitale indonésienne n'avait pas été visée par des attentats depuis celui du 9 septembre 2004 devant l'ambassade d'Australie qui avait fait 10 morts. Un an plus tôt, le 5 août 2003, l'hôtel Marriott avait déjà été victime d'un attentat, qui avait tué 12 personnes. Cette série d'attentats avait été attribuée à la Jemaah Islamiyah (“Communauté islamique”), un réseau terroriste ayant pour objectif la création d'un Etat islamique en Asie du Sud-est. “Tout d'un coup, le plafond est tombé et on a entendu un bruit énorme”, a indiqué Cho In Sang, un Sud-Coréen de 50 ans, qui était au Ritz-Carlton et a été conduit à l'hôpital pour des blessures aux bras et aux jambes. Après ces attentats, le club de Manchester United a annoncé avoir annulé l'étape indonésienne de sa tournée asiatique. Ces attentats surviennent une semaine après l'élection présidentielle qui a vu, selon des résultats encore partiels, la réélection du président Susilo Bambang Yudhoyono.