Les responsables du MCA, qui se trouvent à Wisla, subissent une terrible pression de la part de l'organisateur du stage, le Polonais Ceslaw. Ce dernier ne cesse de les harceler pour récupérer la totalité des frais du stage. Pourtant, les Algérois ont versé plus des deux tiers de la somme globale et lui ont promis, qu'avant la fin du stage, il aura le reste de l'argent évalué aux environs de 9 000 euros, selon nos sources. Le Polonais Ceslaw est allé même jusqu'à menacer les Algérois de faire venir les médias et d'organiser une conférence de presse pour étaler cette affaire en public. “J'ai travaillé avec de grands clubs, mais aujourd'hui je me suis retrouvé avec un petit club”, nous dira Ceslaw. Les dirigeants du Mouloudia, qui ont déjà versé plus des deux tiers de la somme, soit 21 000 euros, l'ont rassuré qu'il encaissera les 9 000 euros qui restent. Mais malgré cela, le Polonais n'a pas cessé de demander l'argent à chaque fois qu'il croise les dirigeants. Il a fallu l'intervention d'Alain Michel, qui lui a donné des assurances pour atténuer, un tant soit peu, l'énervement du Polonais. Cependant, Ceslaw a fixé un ultimatum aux Mouloudéens jusqu'à samedi pour s'assurer que l'argent est bien rentré dans son compte. Les Mouloudéens, qui se retrouvent dans une situation inconfortable, montrent des signes d'inquiétude. Il faudrait que les responsables du vieux club algérois à Alger fassent vite pour envoyer un document prouvant que l'argent a été bel et bien viré, histoire d'éviter le scandale. Il s'agit surtout de préserver l'image de l'Algérie et celle du MCA. Nous apprenons que le reste de la somme globale devra être disponible, ce sont les démarches administratives qui vont retarder un peu les choses, sachant que vendredi et samedi, la banque ferme ses portes en Algérie et que dimanche, c'est le week-end en Pologne. Par ailleurs, les problèmes d'argent ne se limitent pas à cette histoire de versement du reste de la somme des frais de stage. La menace de voir certains membres de l'équipe recourir à la grève est omniprésente si la direction ne se dépêche pas de réunir la somme de trois milliards pour éviter l'explosion avant le début du championnat. Ce montant constitue l'argent de certains joueurs et du staff technique, qui l'ont déjà réclamé avant le départ vers la Pologne. Selon nos sources, environ 700 millions de centimes constituent les redevances de la direction pour le staff technique et plus de deux milliards de centimes l'équivalent de la première tranche de signature de certains joueurs, qui ont en leur possession des chèques de garantie. La menace provient des cadres de l'équipe et des titulaires à part entière et personne ne souhaite voir Babouche, Bouguèche, Bouabdellah, Mokdad et Khenniche recourir à la grève si la direction n'honore pas ses engagements. D'ailleurs, le capitaine des Vert et Rouge, Réda Babouche, nous a déclaré avant le départ de l'équipe en Pologne qu'il ne veut pas lâcher prise même s'il a reçu un chèque de garantie. “J'ai accepté un chèque pour prouver ma bonne foi et mon envie de continuer au Mouloudia. Les dirigeants m'ont promis d'encaisser mon chèque dès que je rentrerai à Alger. Maintenant, si je ne trouve pas d'argent, croyez-moi j'aurai d'autres choses à faire. Je suis prêt à boycotter la compétition. Les dirigeants le savent bien.” Les deux émigrés, Mokdad et Bouabdellah ont failli boycotter le stage à cause de chèques impayés. À la veille du départ de l'équipe, les deux Franco-algériens avaient décidé de rester à la maison jusqu'au règlement du problème lié à l'argent et à leur hébergement. Khenniche et Mokdad, qui étaient logés dans un appartement sans eau et sans électricité, ont assuré qu'ils ne reprendront pas le travail si les conditions de leur hébergement ne sont pas améliorées. Les dirigeants du Mouloudia se trouvent ainsi dans une situation gênante. Ils doivent réunir l'argent nécessaire pour régler ce problème très vite et éviter l'explosion, à quelques jours du début du championnat. M. A.