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Les contreparties de sortie de crise
Publié dans Liberté le 26 - 07 - 2009

On oublie souvent les coûts de sortie de crise pour ne s'intéresser qu'aux opportunités offertes, de nouveau, par la reprise en termes de profit pour les uns et d'emploi pour la majorité.
En fait, on feint d'oublier les ardoises à payer et par qui. Examinons deux des plus grosses d'entre elles : celle de la France et celle des Etats-Unis.
Le déficit budgétaire de la France augmentera de 55 à 120 milliards d'euros en 2010, selon des estimations confirmées par des voix officielles françaises. Pour résister à la pression de la Banque centrale européenne (BCE) qui s'en émeut, Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, explique que, finalement, c'est supportable car “le déficit des comptes publics français serait de 7% contre 12% aux Etats-Unis et 11,5% au Royaume-Uni”. Comme solution possible, Sarkozy a avancé l'idée d'un grand emprunt public.
Or, cet emprunt public, qui coûtera probablement plus cher que ceux réalisés sur les marchés financiers, ne semble pas convenir à Trichet, gouverneur de la BCE, qui demande au contraire de réduire les dépenses publiques et d'emprunter au plus faible coût possible.
En vérité, la BCE n'est pas la mieux placée pour donner de tels conseils d'orthodoxie. Qu'on en juge. Frédéric Lordon nous rappelle dans son livre la Crise de trop, édité en mai 2009 chez Fayard, que celle-ci, passant outre l'article 123 du traité de Lisbonne qui lui interdit de prêter “aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques des Etats membres”, a ouvert une ligne de crédit de 5 milliards d'euros à un pays non membre de la zone euro, la Hongrie.
Même si je ne partage pas personnellement sa proposition de refondre les structures bancaires actuelles en un “système social du crédit”, Lordon me paraît pertinent, car il met en évidence “le carnage juridique” résultant des pratiques des Etats membres de l'UE à l'épreuve de la crise. Selon lui, les articles 101,102, 107,123 et 126 du traité de Lisbonne qui fonde l'UE ont été tout simplement “piétinés” sans que la Commission européenne s'en offusque, en dehors de la remarque sur les aides d'Etat (art.107) faite par Mme Neelie Kroes, commissaire à la concurrence. En comparaison, la réaction de la Commission européenne aux circulaires d'Ouyahia, apparaît, dans ces conditions, bien disproportionnée, comme en témoigne la lettre sèche de la commissaire Catherine Ashton, évoquant la remise en cause partielle ou totale des articles 32, 37,39 et
40 de l'accord d'association signé avec l'Algérie en 2002. Par ailleurs, et de son côté, le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, propose, quant à lui, une autre idée pour prendre en charge les coûts de sortie de crise et promouvoir un “modèle de croissance plus équilibré”.`
Il demande, dans un entretien accordé le 18 juillet au quotidien français le Monde, que “les Américains épargnent plus et que les autres pays dans le monde s'orientent vers un développement davantage tiré par leur demande intérieure”. Une telle stratégie tiendrait la route sous réserve que le partage des valeurs ajoutées entre les profits et les salaires soit plus équitable, afin de rendre possible la constitution d'une épargne significative.
Rappelons que la crise des subprimes aux Etats-Unis avait pour origine des artifices bancaires permettant de financer l'accès à la propriété immobilière malgré, précisément, la faiblesse des revenus des candidats salariés.
Dans le même ordre d'idées et malgré un déficit public de 1 000 milliards de dollars, ce dernier considère que les Etats-Unis ont “la capacité de stabiliser le système monétaire et financier international” et que le dollar “va rester la principale monnaie de réserve”.
On voit bien que même si la sortie de crise est en vue, le consensus sur la refondation du système économique et financier international est loin d'être trouvé, car les rapports entre les grands espaces économiques tels que les Etats-Unis, l'UE et le reste du monde, y compris les BRIC, ne sont pas encore stabilisés, notamment pour les questions d'ardoises dont j'ai parlé au début.
M. M.


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