RESUME : Souhila souhaite qu'Aziza accroche Rabah. En rentrant à la maison, elle ne s'attend pas à l'accueil glacial de son père. Il désapprouve son refus. Elle est déçue. Une fois connectée, elle en parle avec Amine. Deuxième déception. Il vit en Allemagne… 10e partie CHAPITRE PREMIER LA RENCONTRE ENTRE DEUX CŒURS -À Berlin ? Mais qu'est-ce que tu fais là-bas ? Souhila a l'impression que son cœur a manqué un battement. Elle espère qu'il est en train de plaisanter. Ou veut-il seulement mettre de la distante, pour qu'elle ne se fasse pas d'illusion ? - J'y vis, j'y travaille… Est-ce qu'on peut se parler ? Elle secoue la tête et écrit “non”. - On risque de m'entendre, explique-t-elle. Une autre fois… Depuis quand vis-tu en Allemagne ? - Six ans et demi… - Ta famille y vit aussi ? - Non, elle est à Alger. - Comment as-tu fait pour partir ? - Je suis venu pour y étudier, lui apprend-il. Après j'ai trouvé du travail ! Et je suis resté… Je suis en règle, j'ai mes papiers et tout. - Je suis contente pour toi. Elle entend sa mère l'appeler. - À plus tard, écrit-elle. Ma mère a besoin de moi. Ils se donnent rendez-vous, dans la soirée. Elle ferme la messagerie et sort de la chambre de son frère. Elle retrouve sa mère, dans la cuisine. - On prépare quoi pour le dîner ? - Ton père ne voudra rien prendre, répond Houria. Dis-moi… Aziza, je l'ai vue descendre d'une belle voiture ! Je ne savais pas qu'elle avait un ami ? - Je ne savais pas. - Il l'a raccompagné jusqu'en bas, poursuit Houria en la regardant les sourcils froncés. Tu ne le connais pas ? - Non. - Il n'est jamais venu à la pâtisserie ? - Non. Enfin, je ne crois pas, répond-elle. Le dîner, je le prépare ou pas ? - Non, laisse, dit la mère. Je vais préparer des frites et de la salade. Je me passerais de ton aide ! - Je vais en profiter pour me reposer. Demain, on commence très tôt, lui apprend Souhila. On a une commande de gâteaux pour des fiançailles. - Ce n'est pas comme toi qui fais la fine bouche. D'ici quelques jours, vous en ferez pour Aziza. Elle était surexcitée lorsque je l'ai croisée dans l'escalier. - Incha Allah. C'est une fille bien. Elle le mérite. Souhila imagine la tête que fera sa mère lorsqu'elle apprendra avec qui Aziza est rentrée. Elle espère que cela marchera entre eux. Si Aziza réussit à l'accrocher, elle lui résout le problème. Son père la boudera quelque temps mais cela l'indiffère. Elle n'a aucune envie de se marier, maintenant. Même si elle le sait loin, dans un pays qu'elle ne verra jamais, elle s'imagine bien aux côtés d'Amine. Mais elle ne se fait pas d'illusions. Ils ne seront jamais ensemble et cela l'attriste plus que de raison… A. K. (À suivre)