RESUME : Le lendemain, Souhila en parle avec Aziza. Celle-ci lui confie qu'à sa place, elle aurait accepté la demande en mariage. Souhila ignore tout d'Amine mais le peu qu'elle connaît de lui, la conforte dans l'idée que c'est quelqu'un de bien. En pensant à lui, elle n'a aucune envie de travailler… 7e partie CHAPITRE PREMIER LA RENCONTRE ENTRE DEUX CŒURS Allez, ouste. Je fermerais toute seule. Aziza l'a vu perdu dans ses pensées, un bon nombre de fois et elle ne supporte plus le fait qu'elle doit presque la pincer, pour la ramener sur terre. - Non, non… - Il ne reste pas grand-chose. Deux ou trois clients et c'est bon. Je nettoie et ferme, la rassure-t-elle. Rentre. Peut-être que tu pourras voir… Souhila sourit de toutes ses dents. - Hum. J'ai hâte. Un client entre et la regarde dans les yeux. Souhila retrouve vite son sérieux. - Salam Allikoum ! - Salam, répond-elle, attendant qu'il fasse sa commande. - Je suis Rabah, le fils de… - Soyez le bienvenue, s'écrie Aziza en souriant. À déguster ou à emporter ? - Non. - C'est le fils de Si Mansour, dit-elle à Souhila, en clignant de l'œil. - Ah… Alors, sers-le. Elle s'en va à l'atelier de confection. Elle se met à ranger, dans le magasin, les achats que son père leur a livrés, le matin. Aziza l'y rejoint. Elle est dans tous ses états. - Il veut te parler. - Je ne veux pas l'écouter. - Donne lui sa chance. En plus, il est si mignon, soupire Aziza. Tu perds quoi à l'écouter ? - Mon temps, répond Souhila en continuant de ranger. Allez, retourne derrière le comptoir. Si tu ne veux pas qu'on nous vole la recette du jour. - Non ! Il ne ferait pas ça. Aziza y retourne. Rabah est encore là, la recette aussi. - Elle s'excuse. Elle a à faire, dit-elle gênée. - Je peux attendre ? demande-t-il. - Elle va tarder… - J'ai tout mon temps, dit-il. Elle le mérite bien. - Ah ! Aziza en conclut qu'il est amoureux d'elle sinon vu son comportement glacial envers lui, il aurait vite abandonné son envie de mariage. Il ne peut pas être aveugle. Elle ne veut pas de lui et il ferait mieux de ne pas insister. Aziza a envie de le lui dire mais ce serait se mêler de ce qui ne la regarde pas. Souhila n'apprécierait pas. Le prétendant va à sa voiture. Il a une vue, sur l'entrée de la pâtisserie. Souhila est soulagée de ne plus le trouver. Aziza n'ose pas lui dire qu'il est encore là. Des clients arrivent alors qu'elles allaient fermer. Ils prennent ce qui reste dans le frigo vitré. - Super ! Pas un gâteau de restant, dit Souhila. J'en connais un qui sera déçu. Après le départ des clients, elles ferment la pâtisserie. Aziza regarde dans la rue et voie Rabah au volant d'une belle voiture. Il démarre en les voyant partir. Il roule doucement, ouvrant la vitre, pour leur parler. - Je vous dépose quelque part ? Souhila écarquille les yeux, en le reconnaissant. - Non, répond elle avant d'ajouter à Aziza. Si tu veux partir avec lui, vas-y ! - Non, non. - Vas-y. Je sais que tu en meures d'envie, réplique Souhila. Tente ta chance, avec lui. C'est un bon parti. A. K. (À suivre)