Le directeur général de la Sûreté nationale a affirmé que la sécurité de ces lieux s'est “nettement améliorée” grâce au renforcement des effectifs, de la logistique et du système de contrôle et de surveillance dans son ensemble. Il est 9h du matin. Le soleil a déjà planté son décor avec ses dards brûlants. La circulation à Alger est plus fluide que les mois passés, surtout du côté du port où un dispositif policier signale quelque chose de particulier. El-Djazaïr II vient tout juste d'accoster. En même temps, arrive Ali Tounsi, le directeur général de la police, venu inspecter la Police des frontières, l'effet des mesures de sécurité mises en place. Les véhicules en premier sortent du bateau, alors que les passagers “piétons” empruntent la passerelle supérieure. Les formalités de police sont effectuées en amont, dans le bateau. Les formalités sont facilitées, d'où l'encombrement des passagers devant la porte de sortie. Sacs, cabas, valises, sacs “Tati”, quelques regards fatigués. Au niveau supérieur, l'air conditionné fait vite oublier la canicule, les rues d'Alger, la traversée et autres aléas du retour au pays. Inspection des points des arrivées, mais aussi des départs où il n'y a cependant pas foule. Cela dit, c'est une période rouge qui commence le 15 juin et se termine le 15 septembre. Depuis le début de la saison, les bateaux ont fait, selon un responsable de la compagnie ENTMV, 357 mouvements vers les trois destinations, Marseille, Alicante et Barcelone. Le pic, en termes de flux, a été atteint les deux dernières semaines avec 100 000 passagers à partir et vers Marseille. Les passagers à pied, qui généralement prennent des billets en classe éco, liquident plus rapidement les formalités d'usage pour sortir de cette atmosphère qui sent une abondante respiration, les passagers véhiculés doivent passer le grand contrôle douanier qui prend légèrement un peu plus de temps. Comparativement aux autres années, les choses se font plus facilement et avec rapidité. Ce que d'ailleurs ont constaté les passagers. Les 800 policiers affectés au port, particulièrement à la gare maritime, veillent au grain. Satisfaction du DGSN qui a franchement salué la mise en œuvre des nouvelles mesures qui visent à la fois l'amélioration des conditions d'accueil des passagers et la sécurisation maximale du port. Changement de décor sous un soleil de plomb : direction l'aéroport international. Ali Tounsi passe en revue tous les services. Du portique d'entrée jusqu'à la salle du trafic en passant par les “départs et les arrivées”. La foule est plus dense avec une pointe de curiosité devant le cortège ; certains ont même essayé de faire des photos souvenir avec le DGSN. Face aux explications des responsables locaux de la police donnant les détails et répondant aux questions de M. Tounsi, les responsables d'Air Algérie se sont volontiers mis de la partie. Première nouvelle, la compagnie a mis en place des navettes, des vols supplémentaires pour les passagers sans réservation. Le taux de remplissage est de 90% en moyenne avec un flux de 70 passagers toutes les 2 heures. Ce qui fait dire à ce cadre de la compagnie qu'“Air Algérie est disposée à couvrir tous les besoins du pays en matière de transport aérien”. Au niveau de l'aéroport international, le flux est passé de la moyenne de 7 000 passagers par jour à 12 000 -13 000 p/j ; le trafic domestique a, quant à lui, doublé, passant de 2 000 passagers par jour à 4 000. Evolution qui a nécessité de la police une augmentation de ses effectifs durant cette période. De 1 050, le nombre d'agents a été revu à la hausse avec le renfort de 200 autres agents. “La décision a été de renforcer les mesures de sécurité à travers les effectifs, le matériel et le système”, dit Ali Tounsi, qui a relevé que la sécurité à l'aéroport, autant qu'au port, s'est nettement améliorée. “Des mesures, selon lui, qui vont décourager et dissuader toute tentative de porter atteinte à ces établissements”. Evidemment, la sécurité s'améliore et s'installe, d'après Tounsi, “progressivement”. Cela dit, la DGSN ne compte pas s'arrêter là, les mesures sont revues à chaque évaluation — une évaluation constante — des potentiels dangers. Ali Tounsi devrait inspecter les ports et aéroports d'Oran, de Béjaïa et de Constantine. Djilali B.