Un protocole d'accord portant sur un partenariat industriel, commercial et technologique vient d'être signé entre un groupement d'opérateurs économiques algériens, émiratis et allemands, a indiqué samedi un communiqué du Premier ministère. Cet accord s'inscrit, selon nos sources, dans le cadre du renforcement de la coopération multilatérale et le développement de l'industrie militaire en Algérie. Ce protocole d'accord porte notamment sur la création de trois sociétés d'économie mixte qui auront à charge de conduire et d'exploiter des projets industriels au niveau des pôles mécaniques de Aïn Smara, d'Oued Hamimine à Constantine et de Tiaret. La partie émiratie de ce groupement se compose du groupe Aabar Investments, tandis que celle d'Allemagne comprend les sociétés Man Ferrostaal, Daimler, Deutz MTU et Rheinmettal. Selon des sources informées, cette dynamique vise à attirer le groupe Mercedes à s'intéresser à l'industrie algérienne et son installation à Tiaret dans le cadre du développement de l'industrie mécanique et automobile. Et on s'attend à ce que la mise en marche des entreprises permette l'approvisionnement de l'ANP en termes de besoins d'équipement, avec des perspectives d'exportation de matériels. Ce qui aura sans doute une conséquence sur le marché de l'emploi avec la création de centaines de postes de travail dans les régions où seront implantées les unités de montage et de construction. Il faut savoir que le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, le général-major Abdelmalek Guenaïzia, précurseur de l'industrie militaire nationale lorsqu'il assurait la fonction de directeur de la logistique au ministère de la Défense nationale dans les années 1980, tenait à assurer une certaine autonomie à l'ANP afin d'éviter une dépendance accrue vis-à-vis des fournisseurs étrangers. Cette stratégie qui avait permis à l'ANP d'assurer l'approvisionnement de certains équipements au moment où le pays était soumis à l'embargo dans les années 1990 permet aujourd'hui, alors que la crise financière internationale persiste, d'éviter les goulots d'étranglement. Ainsi, dans cette logique de création de pôle d'excellence, le domaine de la mécanique n'est que le prélude à la mise en œuvre d'autres pôles à l'instar de l'aéronautique, de la construction navale et de l'électronique. S. T.