Le singe magot, qui vit dans les monts de l'Atlas tellien, de la Grande et la Petite Kabylie est devenu depuis quelques mois, la cible d'une filière qui active sur l'axe Bouira-Béjaïa-Tébessa. Après le mouton du Darmon, une espèce ovine de renom universel qui vit dans la région steppique de Chéria et Tlidjen, dans la wilaya de Tébessa et qui risque de disparaître sous l'effet des contrebandiers, c'est au tour du singe magot d'être la cible privilégiée des braconniers qui ne reculent devant rien pourvu que ca rapporte. En effet, le singe magot qui vit dans les monts de l'Atlas tellien, de la grande et la petite Kabylie est devenu depuis quelques mois, la cible d'une filière qui active sur l'axe Bouira-Béjaïa-Tébessa et dont les ramifications pourraient s'étendre à d'autres wilayas du nord du pays. C'est du moins ce que viennent de nous révéler des sources concordantes qui ajoutent que cette filière travaille directement avec des contrebandiers de l'autre côté de la frontière (Tunisie). Et ce sont les jardins publics de cette dernière, notamment, Tunis, Sousse, Hammamet, Nabeul qui sont les premiers à en bénéficier. Viennent en seconde position, les touristes européens, surtout les Français qui les achètent à des prix vertigineux Sachant qu'un jeune singe magot vaut 30 000 DA, une fois qu'il traverse la frontière algéro-tunisienne. Si dans certains cas le singe magot est vendu sur le marché noir à hauteur de 30 000 DA, dans d'autres, il est carrément échangé contre des pit-bulls, ces chiens qu'on connaît pour leur férocité et du danger qu'ils représentent pour l'homme. D'ailleurs ce n'est pas sans raison qu'il a été interdit dans certains pays d'Europe. Il s'agit, en effet, d'un phénomène des plus inquiétants qui vient de s'installer dans la région de Tébessa. Les pit-bulls. Ces “monstres” sont introduits en Algérie en toute impunité. Leurs maîtres inconscients du danger qu'ils encourent sont essentiellement des jeunes chômeurs en mal d'occupation exhibent des pit-bulls et même des dobermans, dans les rues des cités, faisant parfois fuir les passants. Selon nos sources, ces chiens monstres sont échangés contre les singes magots au niveau de la frontière. D'autres espèces animales telles que l'épervier du Dyr et les quelques mouflons de la région d'Oum Ali risquent de connaître le même sort si les autorités continuent à fermer les yeux.