On a coutume de dire de ne jamais parler la bouche pleine… mais il n'en est rien des rires à table. Le coup d'envoi de la deuxième saison de Djemaï Family a été donné hier soir, tout de suite après el- adan, sur nos télés algériennes. Nouveaux décors, nouveau casting, nouvelles histoires, le retour de Djemaï Family cette année est placé sous le signe de l'esthétisme et de l'originalité. Après le succès de la sitcom l'an dernier, la série est en passe de devenir le rendez-vous incontournable du mois de Ramadhan. Qu'est-ce que Djemaï et sa joueuse family nous réservent de bon à avaler cette année ? Djamaï Family, pour ceux qui vivaient sur Mars ou qui, par manque de fourchettes, ne captaient pas l'ENTV l'an dernier, est une sitcom à la Cosby Show made in chez nous. Elle raconte “le quotidien et les aventures d'une famille algérienne avec des histoires fraîches et simples, traitant avec plus d'originalité les problèmes et défis de la société algérienne contemporaine dans un concept comique”. Malgré certaines contraintes liées à la programmation, la série a eu un franc succès durant le mois sacré de Ramadhan 2008 et, à l'instar de la saga Ness Mlah City, la série n'a pas eu de mal à se démarquer des autres navets “Lakhderiens” tant le rythme, la modernité des images et la finesse de l'humour sautent aux yeux dès les premières minutes en regardant la série. 8 mois de préparations, 3 mois de tournages, 17 épisodes au final plus 3 autres très spéciaux... Cette deuxième saison promet d'être aussi originale que la première, avec plus d'effets spéciaux, un générique percutant, un degré d'esthétique et une technique propre au réalisateur Djaâfar Kacem et à sa boîte de production SD Box. D'abord les décors, on pourra voir Djemaï (toujours interprété par le grand Souilah) évoluer ailleurs que chez lui, comme le petit café du quartier (kahwet Azouz), le nouveau cabinet médical de sa fille Sarah (interprétée par Bouchera). Côté personnages, cette saison est marquée par un développement plus poussé en ce qui concerne la personnalité et les caractères des membres de la famille, ainsi que l'introduction de quelques personnages. Après le décès de l'irremplaçable actrice khalti Doudja ; cette saison sera marquée par l'arrivée très remarquée de khalti Boualem la tante maternelle de Meriem et Pedro incarnée par Farida Krim, comme son nom l'indique, le personnage se voudra exubérant, décalé, voire même “garçon manqué”. La grande exclusivité de cette année est la reconstitution du duo algérien mystique avec l'arrivée de Kamel Bouakkaz dans la série, il jouera Azouz, le gérant du fameux café du quartier et sera témoin des aventures des Djemaï tout au long de la saison. Le personnage de Azouz fera son apparition ce soir dans le deuxième épisode de la série intitulé “Le vol mal assuré” où il sera question d'une mise en scène de cambriolage que Djemaï ira monter en complicité avec les amis de son fils Arezki, dans le but de récupérer l'argent de l'assurance, hélas, pour Djemaï, les choses ne vont pas se passer comme il l'avait prémédité… Les thèmes et les histoires que les téléspectateurs algériens et tunisiens (la série est aussi diffusée en Tunisie avec seulement 5 jours de décalage) auront la possibilité de découvrir promettent d'être variés avec des intrigues plus inventives et créatives les unes que les autres. Imaginez Clint Esteawood chez les Djemaï, tout un épisode chanté, Djemaï qui repasse le bac, le remake d'El-Mouhaned rebaptisé “El-Mouqaned”, un Chinois est engagé par Pedro pour flasher “Arezki” plus paresseux que jamais, ou encore, Djemaï vivant le temps d'une journée dans la peau d'un moudjahid et participant à sa façon à la lutte pour l'indépendance (un épisode qui, d'ailleurs, promet de s'inscrire dans les annales)… Bref, la série n'a ni la prétention de donner des leçons ni servir des morales pour accompagner votre chorba ou autres salades… son but premier reste le pur divertissement, 28 minutes d'évasion à travers la fiction et l'humour, tout en restant en accord avec la société algérienne et son quotidien.