Après trois mois d'absence, l'émission El-Qaâda fait son retour ce vendredi à 22h sur Canal Algérie. Cette année, Lynda Tamdrari, animatrice de l'émission, signe son septième Ramadhan sur la chaîne avec, comme toujours, l'Algérie et ses traditions en avant-plan. L'émission est hebdomadaire et est diffusée juste avant “Foursane El-Quraân”. Liberté : Qu'est-ce que l'émission nous réserve de nouveau cette année par rapport aux précédentes ? Lynda Tamdrari : Nous tenterons cette année de nous rapprocher de plus en plus des Algériens qui vivent à l'étranger, c'est une émission très attendue, davantage durant le mois de Ramadhan parce que c'est le mois où les Algériens (de l'Algérie et des quatre coins du monde) ciblent plus la télévision algérienne. Vous savez, El-Qaâda est une émission algérienne dans sa diversité, où on parle aussi bien l'arabe, le français et le tamazigh, c'est une émission profondément algérienne ancrée dans ses traditions et coutumes, tout en restant ouverts et conscients de notre dimension méditerranéenne et africaine… Et nous, avec El-Qaâda, on essaye chaque année d'être au rendez-vous, d'être performants, d'apporter un plus avec des nouveautés afin d'être crédibles tout en reflétant l'image de l'Algérie. El-Qaâda est une émission qui met en avant les traditions et coutumes algériennes, c'est quelque chose qui vous tient particulièrement à cœur a priori ? Oui, ça me tient tellement à cœur que je fais pratiquement la même chose à la radio sur les ondes de la Chaîne III, mais comme la radio appartient au monde du son, il y a une complémentarité avec celui de l'image, d'autant plus que les téléspectateurs me reconnaissent quand je passe à la radio, ce qui crée un pont entre la radio et la télévision : je suis vraiment contente de cela. Cet attachement à notre patrimoine immatériel est-il venu pendant ou avant El-Qaâda ? C'était bien avant, c'est quelque chose qui est là depuis très longtemps, j'avais fait, en fait, des études en journalisme, je suis partie ensuite en Italie où je me suis consacrée à la critique d'art, en même temps, j'ai poursuivi des études en dialogue et religion. J'ai présidé ensuite l'association Artissime, une association où nous avons monté beaucoup de choses autour du patrimoine algérien (la bouqala, le hammam, les mariages, etc.), j'étais par moment invitée à la télé ou à la radio pour parler de tout cela dans le cadre de mon association, et puis à mon retour de Rome, on m'a proposé de faire une émission au tour de nos liens avec les Algériens qui vivent ailleurs. J'ai commencé en 2002 avec “Rihet bladi”, pour créer enfin El-Qaâda une année après en 2003… C'est ainsi que l'aventure a commencé. Quel est le thème de l'émission de ce vendredi ? On ira au Sud cette semaine. Il sera question de “comment est vécu le mois sacré de Ramadhan” chez les touaregs ? Mais de manière générale, nous allons, cette année, aborder des thèmes nouveaux par rapport aux années précédentes tout en se déplaçant à travers le territoire national pour aller à la rencontre des téléspectateurs.