“El-Fhama” est une sorte de patchwork télé fait de parodies et de sketchs reliés par un thème autour duquel s'articule chaque numéro, Qu'on le veuille ou pas, “El-Fhama” est devenue une référence en matière d'émissions humoristiques… hors Ramadhan. Liberté : Que devient El-Fhama ? Hakim : Toute l'équipe a pris des vacances durant la saison estivale, ce qui est tout à fait normal, nous sommes absents durant le mois de Ramadhan aussi mais je rassure tout le monde, nous sommes en pleine préparation pour un retour en force juste après le mois de Ramadhan avec une nouvelle saison d'El- Fhama. Alors que de tas de séries humoristiques tablent sur le mois de Ramadhan pour s'assurer un ftour au soleil, El-Fhama, elle, brille toute l'année, vous en êtes fier ? Bien sûr ! Nous, on travaille à l'année, la télévision n'existe pas qu'un mois par an, c'est tout au long de l'année, je ne suis pas contre de travailler pendant le mois de Ramadhan, c'est sûr et certain, mais bon, il s'avère que c'est un peu la coïncidence qui a fait qu'El-Fhama ne figure pas sur la grille de Ramadhan… mais on n'est pas conditionné par ça, il n'y a pas de problèmes, je ne fais pas dans l'événementiel… Si l'événement se produit et que j'y participe, tant mieux, sinon je suis là le reste de l'année et c'est tant mieux. Que pensez-vous des séries humoristiques qui passent en ce moment sur la télé algérienne ? Quand on parle d'El-Fhama, Djamaï Family et Hadj Lekhdar, je pense que l'humour est différent, chacun a ce qu'il veut apporté et de quelle manière il veut l'apporter, je pense aussi qu'il y a tout de même des efforts qui sont fournis… du moment que le public est à l'aise, content et apprivoise le programme, c'est le plus important. En matière d'humour, vous êtes plutôt Djemaï ou Lakhdar ? C'est différent, ce sont deux techniques complètement différentes, Djaâfar Gacem a une vision particulière de l'humour, avec lui, on a droit à une sitcom “space”, un peu à l'américaine, c'est une technique nouvelle à celle qu'on avait l'habitude de voir à la télé algérienne. Tandis que Lakhdar, l'humour est tourné vers le populaire. C'est donc deux univers différents qu'on ne peut comparer où chacun se caractérise par un style propre à lui. Comment se passe le Ramadhan pour vous ? De façon très naturelle, il n'y a pas de problèmes du tout, mes journées se résument à faire la prière, un peu de dodo, et le soir, je sors bosser. Pour ce qui est du repos, il y en a pas beaucoup, il y a un changement de rythme, ce qui fait que ça déstabilise un peu et ça se répercute directement sur l'état physique de la personne. Vous faites quoi de vos soirées ramadhanesques ? Ce que les gens ne savent pas, c'est que je chante en fait, je fais des tournées, des galas aussi, des fêtes… durant la période estivale et le mois de Ramadhan. Côté répertoire, je chante de tout sauf du raï, j'ai mes propres compositions, je suis aussi auteur compositeur pour les autres, j'ai déjà écrit pour pas mal d'artistes connus comme Hassiba Amrouche et Nadia Baroud, je me produis donc partout, là où on me sollicite, ce soir, par exemple, je me produit au théâtre régional de Bougie à Béjaïa.