Résumé : Samir comprend qu'elle veuille donner une chance à son ex, mais elle a aussi peur de renouer avec la violence. Elle le prie de l'aider. Elle a besoin de ses conseils… 12eme partie Samir a conscience qu'elle est prête à suivre ses conseils. Dans chaque message, Nathalie se demande si elle doit mettre au courant son ex. Le jeune homme partage ses craintes. Son ex risque de prendre cette seconde chance pour de la faiblesse. Il continuera à la battre. Et il y aura cette seconde victime. Un enfant innocent. Samir ne veut pas prendre le risque d'être responsable de leur malheur. Un soir où il n'arrive pas à la joindre, il s'inquiète. Il a appelé plusieurs fois et à chaque fois, il est tombé sur la messagerie. - Mais qu'est-ce qui t'arrive ? lui demande sa mère. Samir qui n'a jamais eu de secret pour elle, lui raconte. Elle sourit devant son angoisse. - Que crains-tu réellement ? - Qu'elle soit coincée quelque part et qu'elle n'ait personne pour l'emmener à la maternité, dit-il. Sa vie est peut-être en danger ! - Tu exagères, dit Fetouma. Si elle doit accoucher, elle appellera une ambulance ! Elle a tous les moyens à portée de mains ! - Je l'espère pour elle. Mais il ne peut s'empêcher de penser que si son ex l'a rencontrée et s'est rendu compte de sa grossesse, ce dernier ne la lâcherait pas sans savoir où elle vit. Il voudra reconnaître son bébé et obtenir un droit de visite. Si Nathalie lui a tenu tête, il imagine mal l'ex-petit ami garder son calme. - J'espère qu'il ne s'en est pas pris à elle ! Si elle est blessée ou inconsciente, comment fera-t-elle ? - Tu t'inquiètes trop, lui reproche sa mère. Tu ne la connais même pas ! Tu ne la reconnaîtrais pas en la croisant dans la rue et tu t'angoisses pour elle ! - La pauvre, elle n'a personne ! Juste sa mère qui est très malade… - Tu oublies que Dieu garde un œil sur elle ! Elle n'est pas seule, mon fils ! - Oui, je sais qu'il y a Dieu mais… Fetouma le regarde et elle secoue la tête, surprise par ce qu'elle vient de découvrir. - Tu attaché à elle ! s'écrie-t-elle. Tu voudrais être là-bas près d'elle ! - Oui, mais le Québec n'est pas la porte à côté, lui rappelle le jeune homme. Même si je le voulais, c'est comme les rêves irréalisables ! Il a reconnu sans le vouloir s'être attaché à elle. Ces semaines d'échange de mails et d'appels téléphoniques les ont rapprochés. Il ne cesse de penser à elle. Pendant trois jours, il ne quitte pas le cybercafé. Il y passe ses nuits, attendant avec impatience qu'elle se manifeste. A. K. (À suivre)