Résumé : Samir souhaite un jour pouvoir prendre ses parents avec lui. Il ne les laissera pas à la merci de sa belle-sœur. Il tente d'avoir du recul avec Nathalie. Mais la tentation est forte. Il ouvre sa boîte. Le message “comme une bouteille à la mer” le bouleverse… 11eme partie Samir comprend son dilemme. Nathalie, malgré toute la peine que son ex-compagnon a pu lui infliger, veut donner une chance à leur bébé d'avoir un père. Elle doit aussi craindre de renouer avec sa violence. Elle sait les jours de sa mère comptés. Doit-il lui conseiller d'attendre sa mort pour reprendre avec lui ? Rien ne prouve que dans l'avenir il sera redevenu l'homme amoureux et patient qu'elle a brièvement connu. Il ne lui écrit pas tout de suite. Il demande conseil à sa mère qui, comme toutes les femmes qui tiennent à leur foyer, lui dit : “Qu'elle lui redonne une chance. S'il ne la saisit pas, qu'il aille au diable !” Samir lui rapporte dans un courrier la discussion qu'il a eu” avec sa mère. C'est un premier mail qui sera suivi d'autres. Chaque jour et plusieurs fois. Il découvrait que sa mère très protectrice ne l'avait pas laissée fréquenter les gens. Elle avait toujours peur pour elle. Lorsqu'elle avait rencontré Ahmed, le Tunisien, un jeune homme pieux et très respectueux, elle était persuadée qu'elle ne pourrait trouver meilleur mari. Sa santé qui se détériorait a révélé sa vraie nature. Il n'a pas tenté de la cacher. Nathalie, en fille reconnaissante et très éprouvée par l'idée de la perdre, avait pris la décision d'être à ses côtés. Ahmed n'avait pas sauté de joie. Pour ne pas la voir, il s'était mis à fréquenter le bar d'en face et il en revenait ivre. Nathalie n'appréciait pas son comportement irrespectueux. En lui demandant de redevenir l'homme qu'elle a connu, elle ne s'attendait pas à ce qu'il s'en prenne à elle. Des gifles, des coups au visage et au dos. Elle ne se rappelle pas combien de fois il a levé la main sur elle. Sa mère assistait, impuissante, à ces violences. Un matin où Nathalie n'osait pas sortir à cause de son oeil bleu ainsi que de son menton, elle lui a parlé : - Tu ne peux pas vivre ainsi ! Il finira par te tuer ! Tu dois le quitter ! - Il n'était pas comme ça avant ! - Oui, je sais. Mais ce qu'il est devenu est indiscutable, insiste sa mère. Rends-toi compte de l'évidence ! Tu es en danger ! - Peut-être qu'il finira par se calmer ? Mais ce même matin, en se réveillant, et en ne trouvant pas de petits pains au lait, il s'était mis dans une colère noire. Il avait brandi un couteau. Il ne l'avait pas blessée mais elle avait eu si peur qu'elle a failli s'évanouir. Elle avait attendu qu'il soit sorti pour prendre ses objets précieux, ses maigres économies avant de mettre sa mère, dans un taxi. Une amie de la famille a bien voulu les héberger. Le temps de réfléchir calmement à la situation. Elle devait prendre du recul. Ahmed était devenu brutal depuis qu'elle avait pris sa mère chez eux. Avant, elle ne se rappelle pas l'avoir entendu élever la voix et encore moins lever brusquement la main. Depuis qu'elle est enceinte, elle ignore que faire. Elle ne veut pas se séparer de sa mère et elle voudrait que son enfant connaisse son père. Elle ne lui a encore rien dit de son état. Elle hésite à le faire. Elle a besoin d'être conseillée et elle sent que lui seul peut le faire. L'avis des autres importe peu. Uniquement le sien… A. K. (À suivre)