Résumé : Kamel ne croit pas trop aux paroles de la voyante, mais son cœur bat encore pour Chahira. Le fait que la vieille femme lui ait dit que cette fille avait traversé la mer l'a intrigué au plus haut point… 19eme partie Les jours suivants, Aïssa et Kamel renouèrent avec leur routine quotidienne entre boulot et quelques sorties nocturnes. Les grandes vacances approchaient et bientôt le grand rush des émigrés commencera. Aïssa travaillait tranquillement dans son bureau quand Zahira vint le surprendre : - Bonjour, Aïssa. Tu es seul ? - Ah ! te voilà, Zahira. Oui, je suis seul. Que puis-je pour toi ? - Euh… Je ne sais quoi te répondre, je suis vraiment confuse, mais j'aimerais que tu me dépose ce soir. Je dois rentrer rapidement chez moi, nous attendons des invités. Ma cousine et son mari arrivent de France pour passer quelques jours chez nous.. - Il n'y a aucun problème ma chère collègue, je te déposerai où tu voudras et avec grand plaisir. - C'est gentil Aïssa. Mais… - Mais ? - Mais, ton ami… - Kamel ? - Oui. Je ne sais pas s'il va apprécier. - Kamel n'est pas aussi mauvais que tu le penses. Il est juste un peu nerveux ces derniers temps. C'est un peu le stress et la routine qui le rendent comme ça. - Tu crois qu'il ne va pas encore faire une scène en me voyant. - Mais, non. Laisse-moi faire. Après tout c'est mon véhicule. - D'accord Aïssa. Mais j'avoue que je suis encore un peu réticente. - Ne t'en fais donc pas. Je t'attendrais à la sortie. - OK ! Aïssa, et merci beaucoup. Aïssa sourit : - Il faudra aussi remercier Kamel. - Et pourquoi donc ? - Parce qu'il va devoir supporter ta présence (Il rit). Non, je plaisante Zahira. La jeune femme, qui s'apprêtait à quitter le bureau, revient sur ses pas : - Tu es sûr que Kamel ne va pas se fâcher en me voyant ? - Mais non. Et même si c'est le cas, fais la sourde oreille. Zahira sourit : - Il est vrai que je ne connais pas bien Kamel, mais je t'assure que je n'ai pas de mauvaises idées sur lui. Il a même l'air d'être quelqu'un de bien. - Il l'est, en effet, mais parfois dans la vie, il y a des moments qui nous rendent vulnérables à certaines situations. - Oui, je comprends. - Ne t'inquiète donc pas trop, Zahira. Tu arriveras chez toi à temps pour recevoir tes invités. À la sortie, et comme prévu, Zahira monta tout bonnement dans le véhicule de Aïssa. Kamel, qui discutait avec un collègue, la regarde un moment avant de rejoindre Aïssa qui vérifiait l'eau et l'huile. - Que fait encore cette vipère dans ton véhicule ? - Quelle vipère ? - Cette Zahira. - Ah ! Zahira ? Pourquoi la traites-tu donc de vipère ? - Tu ne connais pas encore ce genre de femmes, toi. - Mais, que lui reproches-tu donc ? - Rien. Je veux juste savoir ce qu'elle fait dans ton véhicule. Y. H. (À suivre)