Résumé : Kamel et Aïssa se promenaient le soir et rencontrèrent une voyante. Amusé, Aïssa demande à cette dernière de lire l'avenir de son ami. Elle s'exécute et prévoit à Kamel une métamorphose dans sa vie… 18eme partie Kamel réussit enfin à se dégager et la vieille le regarde bien en face. - Prenez-moi pour une malade ou une folle, mais l'amour vous suit... Il est collé à vos basques. Demain, une fille viendra vers vous et vous serez entraîné dans les sillages profonds de l'amour. Prenez garde mon garçon, l'amour peut jouer parfois de mauvais tours. La vieille mendiante s'éloigne en brandissant son index. “Vous vous rappellerez de mes paroles quand l'amour frappera à votre porte.” Aïssa se met à rire : - C'est une bonne chose, non ? - Mais qu'est-ce qui t'as pris donc de me jeter ainsi dans les griffes de cette vieille folle ? - Je voulais juste te dérider un peu. Voyons, Kamel, tu ne vas pas croire à toutes ces sornettes. - Non, bien sûr. - Bien que ce que prévoit cette vieille folle, comme tu l'appelles, ne sois pas mauvais. - C'est toi qui le dis. Je ne crois pas un mot de ce qu'elle raconte. Ils rirent, mais Kamel repense à la phrase : “Elle reviendra vers vous, mais vous allez la repousser." De qui parlait-elle donc ? Kamel est intrigué. Cette voyante a soulevé un pan de la vérité qu'il voulait oublier. Elle a parlé de Chahira, c'est évident. Elle avait même précisé que cette dernière avait traversé la mer. Kamel passe sa main dans les cheveux. Chahira reviendra-t-elle vers lui après toutes ces années ? Il secoue la tête, ce qui n'échappa pas à son ami. - Eh ! Kamel, ce n'était qu'une petite farce… Ne prends pas les choses au sérieux. - Non, je ne prends rien au sérieux. Je me suis rappelé juste un souvenir. - Une fille ? - Oui, celle qui est partie. - Celle qui t'a trahi ? - Oui. - Tu veux dire que la fille dont parlait cette vieille c'est cette fille… Tu crois à ces prédictions ? - Je ne sais pas. Il y a une chose qui m'intrigue. Cette vieille a bien vu que cette fille a traversé la mer. - Et alors ? - Comment le savait-elle ? - Une coïncidence, c'est tout. - Si tu veux. Mais cela a ravivé en moi de douloureux souvenirs. - Kamel, je suis désolé, mais je crois que j'ai mal fait de vouloir faire lire l'avenir. Pour moi, c'était juste un amusement. - Oui. Oh, ne t'en fais donc pas Aïssa ! Je crois que je délire. La fille dont parlait cette vieille n'était que pure coïncidence avec ce qui m'est arrivé. Je ne crois pas aux chimères. Aller viens, rentrons. Y. H. (À suivre)