Des militaires ont déclenché, hier matin, un coup d'Etat dans l'archipel de Sao Tomé et Principe, profitant de l'absence du pays du président Fradique de Menezes, a annoncé l'agence de presse Lusa citant son correspondant sur place. Le coup d'Etat, confirmé par l'ambassadeur du Portugal sur place au micro de la radio publique portugaise RDP, serait survenu vers 3h30 (heures locales), mais n'aurait pas fait de victimes. “Il y a eu prise de certains points-clefs de la ville avec la détention de membres du gouvernement, mais la situation est relativement calme ; actuellement, il n'y a pas de tirs, ni de violences”, a déclaré l'ambassadeur portugais Mario de Jesus Santos. D'après le correspondant de Lusa, la situation est très confuse. Selon un témoin contacté depuis Lisbonne par l'agence, des tirs d'armes automatiques et des explosions de grenades ont été entendus. Le Premier ministre Maria das Neves aurait été arrêtée, de même que le ministre de la Défense Fernando Daqua, le ministre des Ressources humaines Rafael Branco et le président du Parlement Dionisio Dias. En outre, les ministres des Travaux publics, du Plan et des Finances ont également été interpellés et emmenés dans la nuit de mardi à mercredi à la caserne militaire, selon la radio nationale entendue par un témoin à Sao Tomé. Selon ce témoin contacté par téléphone depuis Libreville, le militaire à la tête du coup d'Etat déclenché dans la nuit a convoqué ministres et députés, menaçant ceux qui ne se présenteront pas, selon la même source. Les militaires ont pris le contrôle de la télévision et de la radio dont les émissions ont été suspendues, ainsi que de la Banque centrale et de la Banque internationale. Le président Fradique de Menezes est absent depuis mardi en visite privée au Nigeria.