Les habitants d'Aït Aïssi, commune de Yakouren, sous l'égide de leur comité de village, informent, à travers une déclaration remise à Liberté, les populations de la commune de Yakouren et de celle d'Azazga de la réouverture provisoire de la décharge publique implantée au lieudit “Amdhiq n-Ath Aïssi”, à proximité de la RN12, en plein milieu d'un site forestier, situé à mi-chemin entre les villes de Yakouren et d'Azazga (50 km au nord-est de Tizi Ouzou). Cette décision a été prise suite à la rencontre tenue fin août dernier entre le comité de village d'Aït Aïssi et la coordination des comités de village d'Azazga durant laquelle une forme de solidarité réciproque s'est dégagée de part et d'autre pour aboutir à la sage décision de rouvrir la décharge provisoirement, jusqu'à la fin du Ramadhan, pour ne pas pénaliser les milliers de familles durant ce mois sacré. Accusant les responsables concernés par ce problème, notamment les élus locaux, “de verser dans un silence impuissant pour les uns et dans l'intimidation, la provocation et la fuite devant les responsabilités pour les autres”, les signataires de ce document ont pris la décision de mener, juste après les fêtes de l'Aïd el-Fitr, une action commune qui viserait à mettre l'administration et les autorités élues devant leur responsabilité. Pour rappel, le 22 du mois écoulé, les habitants du village d'Aït Aïssi ont procédé à la fermeture de la décharge publique en question en interdisant aux camions éboueurs de la municipalité d'Azazga d'acheminer leurs chargements quotidiens d'ordures ménagères vers cet endroit, au cœur de la forêt, en bloquant le passage à l'aide de divers objets. Les contestataires ont motivé leur action par ce qu'ils considèrent comme “un réel danger pour la faune, la flore, ainsi que pour l'homme”. Depuis ce temps, les ordures ménagères se sont accumulées dans les rues et ruelles des villages de la daïra d'Azazga jusqu'à devenir une menace pour la santé des habitants en ce mois sacré de Ramadhan, ce qui a fait réagir la coordination des comités de village d'Azazga et d'Aït Aïssi. La rencontre a donc abouti à la réouverture provisoire de cette décharge en attendant de trouver une solution définitive à cet épineux problème, devenu un feuilleton quotidien pour les riverains de ces régions et un casse-tête chinois pour les autorités locales. H. A.