Pas moins de 3 447 mineurs ont été touchés, depuis le début de l'année en cours, de plein fouet par la criminalité et la délinquance. C'est ce qu'a révélé le colonel Abderrahmane Ayoub, responsable de la communication au Commandement de la Gendarmerie nationale (CGN). Selon lui, 1 370 enfants âgés de moins de 18 ans ont été victimes d'actes de violence, d'enlèvement, de fugue, d'acte contre nature et de détournement de mineurs. “C'est un phénomène en croissance qui a nécessité la mise en place au niveau du CGN d'une cellule pluridisciplinaire et qui étudie constamment la nouvelle approche pour traiter ce genre d'affaires par ailleurs très sensibles”, a révélé le colonel Ayoub. Celui-ci a affirmé, à cet effet, que le CGN se prépare activement à travailler avec les universités algériennes afin d'étudier tous les aspects psychologiques, mais également sociologiques du sujet, avant de développer une nouvelle approche. “Personne n'a intérêt à garder une fille ou garçon mineur qui fugue, par exemple, dans un centre spécialisé ou dans une brigade. Un travail de fond se fait actuellement et on arrivera à des solutions plus adaptées afin de ne plus faire subir de malheurs à cette frange”, ajoutera ce responsable qui a cerné tous les aspects de la question. Mais le drame est également ailleurs ! Le colonel Ayoub a révélé que 2 077 enfants et auteurs de diverses infractions ont été recensés depuis janvier au 31 août 2009. Il est vrai que les enfants mineurs sont de plus en plus impliqués dans la criminalité et la délinquance, mais le fléau prend une ampleur gravissime au vu des chiffres avancés. Une situation préoccupante qui ne laisse pas indifférent le CGN qui invite, à chaque fois, des psychologues et des spécialistes de la question à assister lors des auditions de ces laissés-pour-compte des parents, mais surtout d'une société démissionnaire devant les aberrations qu'on inflige aux enfants.