Les perturbations enregistrées à l'est et au centre du pays en matière d'alimentation en énergie électrique sont “d'abord le résultat d'une capacité de production insuffisante”, a expliqué, hier, la Sonelgaz dans un communiqué de presse. La compagnie précise, par le biais de son président, M. Benghanem, que la vague de chaleur qui sévit depuis le début de l'été constitue un facteur aggravant : l'utilisation massive des climatiseurs a, principalement, conduit à une augmentation de la demande de l'ordre de 11% comparativement à l'année dernière. Cette réaction de Sonelgaz est davantage un cri de détresse, une dénonciation, qu'un simple communiqué d'explication. M. Benghanem invoque ainsi un “manque de réserve de capacité de production” imposée à sa compagnie par le ministère de l'Energie et des Mines et la “non-réalisation des investissements planifiés (…) qui ont dû subir des retards pour leur lancement”. Ces perturbations sont aussi causées par des contraintes purement techniques. Dans la région est, deux groupes sont en état d'indisponibilité, l'un relevant de la centrale de Annaba (rénovation), l'autre (de 200 MW) de celle de Jijel (entretien). Au centre, un groupe de la centrale d'El Hamma est également indisponible. “L'exécution des programmes annuels d'entretien est impérative pour la continuité du service et la sauvegarde du matériel”, indique la compagnie. Face à cette situation, Sonelgaz, dit encore son président, est contrainte d'appliquer un plan de délestage (coupures volontaires du courant) afin de “maintenir le réseau électrique quand la tension menace de chuter”. Reconnaissant les désagréments causés à ses clients, la compagnie souligne que ce plan est tournant et ne concerne pas les secteurs sensibles, tels que les hôpitaux, les services des eaux ou les services de sécurité. Les délestages “sont annoncés aux clients industriels, gros consommateurs d'électricité”. L. B.