La semaine de réflexion à Ath Jennad n'aura finalement pas été vaine pour ses membres qui ont tenté d'approfondir la réflexion déjà entamée à Ath Oumalou en janvier dernier. Le document, issu de cette première commission, notamment dans son chapitre ayant trait à la perspective politique, a, pour rappel, été à l'origine de graves tiraillements entre les coordinations et les délégués de la CADC. Plus d'une dizaine de conclaves ordinaires (Makouda, Maâtkas, Béni Douala) et extraordinaires (Tizi Rached, Maâtkas, Azazga, Ath Jennad) de la CADC et de l'Interwilayas (Takarboust, Yakou-ren, Amizour) n'ont pas permis d'atténuer non seulement le climat de suspicion créé entre les délégués à la suite de malentendus certainement suscités par les positions intransigeantes des défenseurs de la-dite perspective politique qui présente le projet de régionalisation comme seul préalable à une satisfaction réelle de la plate-forme d'El-Kseur (notamment dans deux de ses points), mais encore les divergences, qui sont le résultat direct du manque de consensus, au sein de la CADC, autour de ce chapitre politique et non du document en entier. La sérénité est revenue dans les rangs de la CADC depuis quelque temps et les esprits se sont apaisés. La nouvelle commission de réflexion installée à Ath Jennad est la conséquence logique de ce nouveau climat et ce, pour la simple raison que sa première mission consiste à aplanir toutes les divergences en allant au fond des questions pour la recherche de leur origine. Les points positifs et négatifs ont été recensés par les membres de cette commission, afin que, ce bilan fait, le mouvement citoyen puisse remédier aux lacunes. Si le document reste encore confidentiel — la CADC ne souhaitant pas la médiatisation de son contenu avant le conclave ordinaire qui se déroulera à Aïn El-Hammam le week-end prochain —, il n'en demeure pas moins qu'un premier constat permet de déduire que tous les problèmes internes que le mouvement citoyen traverse sont dus au non-respect des principes directeurs et du code d'honneur pourtant consacrés par le même mouvement il y a deux années. Par ailleurs, on croit savoir que l'absence de femmes dans les structures de l'Interwilayas due à l'organisation par comités de villages a enfin suscité l'intérêt des délégués qui comptent, apparemment, fournir plus d'efforts pour l'intégration des femmes qui partagent le combat mais qui ont du mal à se faire élire dans les villages. Concernant les perspectives du mouvement, un consensus a, semble-t-il, été dégagé. K. S.