La direction de la Police judiciaire a enregistré, durant les quinze premiers jours du mois de Ramadhan, 4 938 affaires liées à la criminalité, sous ses différentes formes, alors que 4 195 dossiers pour des crimes similaires ont été traités pendant les deux semaines qui ont précédé l'entame du mois sacré. La tendance à la hausse est confirmée dans la majorité des infractions et actes de violence commis dans l'intervalle susmentionné. Le nombre de cas de coups et blessures volontaires portés à autrui a subi une hausse estimée à 27%, soit un total de 1 755 affaires, contre 1 375 autres consignées quelques jours auparavant. 14,7% également de cas d'aggravation pour les faits afférents aux vols simples et 7% pour les vols qualifiés pour un total respectivement de 2 074 et 367. Le plus spectaculaire et surprenant est l'accroissement du trafic de drogue à hauteur de 45%. Près de 400 affaires ont été recensées pendant les quinze premiers jours du Ramadhan contre 268 antérieurement. Les incendies d'origine criminelle ont connu une augmentation de 100%, passant de quatre à huit cas. Les enlèvements et séquestrations se sont, quant à eux, caractérisés par une stabilité eu égard à leur nombre. En l'occurrence sept cas recensés. Parallèlement, d'autres formes de crimes ont connu une diminution notoire. La proportion à la baisse est de 36,3% pour les agressions sexuelles suivies de viols. 65 attentats à la pudeur et violences sexuelles ont été notifiés pendant les deux premières semaines du Ramadhan contre 102. Alger se classe en tête des wilayas touchées par cette vague de violence “ramadhanesque”, avec 1 093 affaires, dont 324 résolues. Elle est talonnée par Oran avec 563 affaires, Batna (237 infractions) et Oum El-Bouaghi (222 affaires). Le cas de Ghardaïa est assez édifiant. En dépit du nombre relativement insignifiant de crimes commis habituellement, comparativement avec d'autres villes, elle s'est distinguée, durant le mois sacré, par une hausse de la violence de l'ordre de 85,29%. Elle est passée, de ce fait, de 34 affaires portées en justice à 63. À préciser que les chiffres communiqués il y a quelques jours par la Direction générale de la Sûreté nationale, pour la capitale sont beaucoup plus alarmants (1 302 affaires liées à la petite et moyenne criminalité rien que pour la première semaine du Ramadhan), du fait que les services de la police ont comptabilisé dans leurs annales aussi bien les insultes et injures que les ventes illicites sur la voie publique.