Le passeport biométrique électronique sera prêt au cours du 1er semestre de l'année 2010, la carte nationale d'identité biométrique électronique est prévue pour la période 2010-2011 et enfin la numérisation du registre national de l'état civil pour 2013. Ceci permettra à l'Algérie de se conformer à la réglementation de l'Organisation internationale de l'aviation civile qui exige la mise en place de ce genre de documents. Sachant qu'il a été procédé, depuis le mois d'août 2009, au lancement d'une opération d'expérimentation du nouveau passeport biométrique électronique sur un échantillon de communes, du lancement d'un spécimen d'ex-trait de naissance spécifique et d'une opération de scannérisation de registres d'état civil au niveau d'un certain nombre de communes-pilotes. C'est là l'un des aspects de la rencontre d'évaluation consacrée par le Président au secteur de l'intérieur et aux collectivités locales. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a présenté, lors de cette réunion d'évaluation, un rapport qui a porté sur l'examen des propositions d'adaptation et d'aménagement des lois relatives à la commune et à la wilaya et sur la modernisation de l'état civil et des documents d'identité et de voyage. Le projet de modernisation des documents d'identité, de voyages et de l'état civil a été aussi lancé dans le cadre d'objectifs stratégiques d'amélioration de l'efficacité de l'administration et de modernisation des méthodes et des procédures administratives. De plus, la mise en place d'un numéro d'identification national unique (NIN), pour chaque citoyen ou ressortissant étranger, régulièrement installé sur le territoire national, garantira à moyen terme l'interopérabilité avec l'ensemble des systèmes de gestion. Il a été également question de la révision de la loi sur la commune et la wilaya dans le souci de les mettre en cohérence avec le multipartisme, l'évolution des réalités sociologiques, les difficultés d'adaptation à la gestion d'une manière générale et la conduite du service public, ainsi que la représentation de la femme et des jeunes dans les organes de la commune ont été au menu. Par rapport au développement local, une enveloppe financière de 4 705 milliards DA, représentant près de 27 000 opérations en programmes communaux de développement (PCD) et plus de 22 000 opérations en programmes sectoriels de développement (PSD), a été allouée aux collectivités locales. Ce qui a permis le maintien d'une dynamique de développement dans l'ensemble des wilayas. Dans son intervention, le président de la République a tenu à rappeler la pertinence des réformes engagées pour la consolidation de l'autorité de l'Etat, indiquant qu'“une administration publique solide et plus efficiente est une condition impérative pour que l'Etat s'acquitte de sa mission de garant du respect des lois de la République au bénéfice de tous les citoyens”. Il y a lieu, a ajouté le président de la République, “de favoriser davantage l'émergence de compétences où les jeunes et la femme doivent occuper une place significative au niveau de l'administration territoriale et des représentations locales élues, dans le cadre d'un système démocratique et républicain, fondé notamment sur le respect de la volonté populaire”. Bouteflika a indiqué qu'il est essentiel “de passer à une autre étape dans l'organisation, le fonctionnement et l'administration de la commune et de la wilaya, pour leur permettre de mieux assumer leur rôle d'acteurs dans la mise en œuvre des réformes engagées et d'intégrer efficacement, les dynamiques qu'elles impriment régulièrement au développement local, dans un climat de sécurité retrouvé”. “Cela est un impératif pour que le développement qui a permis de faire partager le progrès dans les zones les plus reculées du pays et qui est encore porté par l'Etat dans tous les domaines, puisse bénéficier en toute transparence à tous les citoyens, là où ils se trouvent”, a ajouté le chef de l'Etat. À travers l'amendement de la loi sur la commune, il s'agit, a rappelé le président de la République, “non seulement de renforcer davantage la décentralisation de la sphère décisionnelle qu'est la commune, mais également de s'atteler à conforter ses compétences managériales et financières”.