Le classement par ordre décroissant place la wilaya au 38e rang alors qu'elle en était au 41e. Une progression sensible, mais qui indique que les mesures d'ouverture de classes d'alphabétisation des adultes par l'association Iqraa et les structures relevant de ministère des Affaires religieuses participent de la démarche des pouvoirs publics à vouloir donner un coup d'accélérateur au processus d'éradication du fléau. L'analphabétisme qui demeure un fléau sévissant dans les différentes catégories de la population, notamment celles appartenant aux classes de plus de 45 ans, est en train de connaître une baisse remarquable au sein des catégories jeunes du fait des efforts qui ont été consentis par l'Etat en matière de scolarisation. Ces efforts ont eu un impact favorable sur le taux d'analphabétisme enregistré au niveau de la wilaya, ce dernier est passé de plus de 40% en 1998 à 27,6% en 2008 si l'on se réfère aux données des recensements. Il faut dire que les conditions de prise en charge des populations en âge scolaire et la lutte contre les déperditions ont induit une amélioration qui s'est beaucoup accélérée au cours de ces dernières années, conséquence première des importantes livraisons d'établissements scolaires à travers toutes les zones du territoire de la wilaya. Car l'analphabétisme qui est considéré comme un fléau qui doit être réduit à sa plus simple expression touche aujourd'hui plus du quart de la population de la wilaya, en maintenant celle-ci parmi celles où le taux est des plus élevés. En effet, le classement par ordre décroissant place la wilaya au 38e rang alors qu'elle était au 41e rang, une progression sensible, mais qui indique que les mesures d'ouverture de classes d'alphabétisation des adultes par l'association Iqraa et les structures relevant de ministère des Affaires religieuses participent de la démarche des pouvoirs publics à vouloir donner un coup d'accélérateur au processus d'éradication du fléau. En outre, ce qui apparaît clairement à travers les chiffres disponibles, c'est l'important poids du fléau au sein des populations féminines des zones rurales et de montagne où il continue de sévir à une échelle alarmante, oscillant autour de 48,6%. Et pour cause, il existe encore de nos jours des esprits retors qui n'hésitent pas à sacrifier sur l'autel d'une morale surannée leurs enfants de sexe féminin dès que les signes de la puberté commencent à apparaître, ou quand les conditions économiques leur imposent quelques contraintes qu'ils règlent toujours aux dépens de la scolarisation des filles. On cite aussi ce cas d'un extrême humanisme d'une dame pour venir en aide à une fillette qui se mettait chaque jour contre le grillage d'une école à Ksar El-Boukhari et qui a eu la chance d'être prise en main par la directrice de l'école de l'époque qui l'a adoptée. Et c'est grâce à cette dame au grand cœur que la fillette a pu prendre le chemin du savoir et suivre des formations pour enfin rejoindre le monde de la lumière et réaliser son rêve d'enfant.