Les pluies diluviennes qui se sont abattues ces trois derniers jours sur plusieurs wilayas de l'est du pays n'ont pas été sans faire de dégâts. Ainsi, les dernières chutes de pluie enregistrées dans la wilaya de Constantine depuis mardi dernier et pendant la journée d'hier, ont nécessité l'évacuation de 7 familles composées de 36 personnes, par les éléments de la Protection civile lors de 18 interventions. Ces dernières habitent dans des endroits à proximité des oueds de la ville des Ponts. Ainsi, les sapeurs-pompiers ont eu à intervenir pour porter secours à ces personnes, dont les maisons, situées dans la vieille ville, à Didouche-Mourad, Hamma-Bouziane et El-Khroub ont été submergées par les eaux pluviales. Selon les premières informations recueillies auprès de la cellule de communication de la Protection civile, il a été également enregistré la montée des eaux au niveau de plusieurs cités du Vieux Rocher où la circulation a été fermée pour prévenir d'éventuels pertes humaines. Citons à ce propos la montée des eaux pluviales sur la RN3 survenue sans provoquer de dégâts à Sissaoui, au lieu-dit Bessif et à la cité Boumerzoug. Par ailleurs, trois postes avancés ont été mis en place par les éléments de la Protection civile au niveau de Palma, Oued El-Had et Boumerzoug. Par ailleurs, ces pluies ont inondé plusieurs localités de la wilaya de Skikda. Que ce soit à Skikda, Collo, Azzaba ou El Harrouch pour ne citer que les plus grandes daïras, ce sont les quartiers des zones basses qui ont le plus souffert. À Skikda, les cités des Frères-Saker et Merdj Eddib et des CEM comme ceux de Salah-Saâdi et Ibn Joubeïr furent les plus touchés par les inondations durant la journée de jeudi dernier. À Collo, les eaux provenant des hauteurs de la ville stagnent au niveau du quartier Trafi, inondant les accès et formant de grandes flaques d'eau qui ont empêché des habitants de regagner leur domicile ou empêcher d'autres d'en sortir. Le CEM Aïeche-Hacène qui se trouve dans ce quartier et en dépit des travaux d'aménagement, revit comme d'habitude le problème des inondations. À Azzaba, les habitations de la cité Diar Ezeitoun et celles de la cité Oued Lekbir, à Aïn Charchar ont connu des infiltrations des eaux pluviales. Les pompiers sont intervenus dans plusieurs cités touchées par les inondations éponger les eaux pour permettre une meilleure fluidité de la circulation. Ces inondations sont dues aux caniveaux bouchés par de multiples détritus et qu'il fallait nettoyer avant l'arrivée des premières pluies automnales. Cependant la grande déception a gagné les habitants du massif de Collo suite à l'importante érosion du tronçon routier Tarras-Zitouna, du CW132, l'axe principal qui a permis le désenclavement d'environ 50 000 âmes habitant les 5 communes du massif de Collo. Ce tronçon a été pourtant récemment réaménagé et revêtu mais les réserves émises par des habitants sur la non-conformité des travaux n'ont pas été prises en considération. Les éboulements au niveau de certaines bourgades du massif comme Lemkatel, Sidi Ali, Tizeghbane et de la commune de Oued Z'hor ont pollué les sources alimentant ces régions d'eau potable devenue rougeâtre, couleur terre. Des localités comme Tizeghbane, Oued Ledjbel, Sidi Ali et Ghirth Khiama étaient isolées du monde extérieur et les élèves n'ont pu aller à l'école. Cette région a été touchée par les incendies de l'été, ce qui a facilité les éboulements de la terre des montagnes. Il a fallu la participation des équipes de travaux publics des autres communes limitrophes pour dégager des accès à ces communes. B. Souheila/A.Boukarine