Près de 200 travailleurs de la filiale VRD Plus de l'ex-EPLF de Boumerdès ont manifesté hier devant le siège de leur direction. Les protestataires réclament le payement des arriérés de salaire des mois d'août, septembre et octobre de l'année en cours et le congé annuel de l'année 2008/2009. Dès la matinée, les travailleurs ont envahi l'enceinte du siège de leur filiale, à Boumerdès, pour dénoncer « l'indifférence et le retard mis par les responsables pour résoudre cet épineux problème ». Un problème dont se plaignent également les 229 ouvriers de la filiale MCCES du même groupe. Les protestataires réclament également le payement des 40 jours de reliquat de congé des 126 ouvriers de l'ex-Soricim, une filiale qui a été absorbée par VRD Plus. « C'est une honte ! Comment se fait-il que ceux qui travaillent au sein des quatre filiales de maîtrise d'ouvrage ont perçu leur argent et d'autres indemnités à temps tandis que nous, qui travaillons sur les chantiers, sommes voués à la précarité et au chômage depuis plus de trois mois ? », tonne un ouvrier avant de souligner que la plupart d'entre eux cumulent plus de dix ans de travail, « mais aucun n'est encore titularisé ». Lundi dernier, les protestataires ont observé un arrêt de travail au niveau du chantier des 40 villas EPLF en cours de réalisation à Boudouaou, pour attirer l'attention des responsables devant prendre en charge leurs doléances et mettre fin à leur calvaire. Suite à cette action, les partenaires sociaux des travailleurs des deux filiales de réalisation (VRD Plus et MCCES) ont tenu une réunion lors de laquelle ils ont réitéré leurs revendications. Les protestataires précisent que le problème des salaires impayés doit être pris en charge avant le transfert de leurs filiales vers la Sgp Injab, leur nouvelle tutelle. Les représentants des plaignants affirment que l'assainissement des dettes fiscales et parafiscales doit être la première opération à régler dans le cadre dudit transfert car il risque de compromettre la reprise des activités, surtout lorsqu'on sait que les deux filiales se trouvent dans une situation financière très difficile et qu'il est quasiment impossible de relancer les chantiers.