Le taux de croissance de l'Algérie devrait s'établir à +2,1% en 2009 pour remonter à +3,7% en 2010. C'est ce qui a été indiqué dans le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI), publié jeudi dernier, soit à la veille de la tenue des assemblées annuelles du fonds et de la Banque mondiale (BM) à Istanbul (Turquie). Au printemps dernier, les prévisions du Fonds pour l'Algérie n'étaient pas très différentes. Il avait indiqué que le taux de croissance de l'Algérie sera de +2,1% en 2009 pour remonter à +3,9% en 2010. Presque à la même période, la BM avait prévu +2,2% en 2009 et de +3,5% en 2010. À l'échelle mondiale, et pour 2010, le FMI prévoit une croissance de 3,1% de croissance alors qu'en juillet dernier, il avait tablé sur 2,5%. Portant sur les perspectives économiques mondiales en octobre 2009, et concernant les trois pays du Maghreb : Algérie, Tunisie, Maroc, le rapport du FMI prévoit un taux de croissance global de 3% en 2009 et de 4% pour 2010. Pour l'Afrique en général, le FMI prévoit un taux de croissance de +1,7% en 2009 et de +4% en 2010. Pour l'ensemble des pays africains exportateurs de pétrole, l'institution de Bretton Woods table sur un taux de croissance positif de +2,2% en 2009 et de +5,1% en 2010. Toujours concernant le continent noir, et pour les importateurs de pétrole, le Fonds prévoit une croissance positive avec +1,4% pour l'année en cours et +3,3% pour 2010. Pour les pays du Moyen-Orient, les prévisions du FMI sont plus au moins différentes de celles d'il y a quelques mois. En juillet dernier, il avait estimé la croissance, pour 2010, à 3,7% alors que dans son nouveau rapport, il est plus optimiste avec un taux de 4,5%. Des prévisions qu'il accompagne d'une “note” dans laquelle il indique, tel un rappel, les économies de cette région sont particulièrement dépendantes du prix du pétrole, tant pour les pays exportateurs qu'importateurs. Revenant sur la reprise prévue en 2010, le Fonds précise qu'elle est “tirée par les performances solides des économies asiatiques et une stabilisation ou une reprise modeste ailleurs”. Les économies en développement devraient ainsi connaître une croissance beaucoup plus forte (5,1%) que les pays développés (1,3%). Celle de l'Asie en développement (7,3%) contrasterait avec celle des Etats-Unis (1,5%), du Japon (1,7%) et surtout de la zone euro (0,3%). Parmi les grandes économies, la Chine (9%) resterait “leader” du monde de la croissance, devant l'Inde (6,4%). En queue de peloton, figurent seulement des pays de la zone euro, dont l'Italie (0,2%) ou l'Allemagne (0,3%).