Last but not least, le gouvernement a décidé d'agir. Première mesure, l'interdiction d'exportation des produits alimentaires faits à base de matières subventionnées par l'Etat. Le gouvernement s'est enfin décidé à mettre de l'ordre dans le marché complètement désarticulé et livré depuis des années au diktat des commerçants qui entretiennent le yoyo des prix, particulièrement ces dernières années où tout échappe au contrôle de l'Etat. Last but not least, le gouvernement a décidé d'agir. Première mesure, l'interdiction d'exportation des produits alimentaires faits à base de matières subventionnées par l'Etat. Le ministre du Commerce tant critiqué, Hachemi Djaâboub, poussant dans le détail, a cité les pâtes alimentaires et le couscous exportés par des opérateurs privés. Pour preuve, a expliqué le ministre, en réponse à une question, ces produits alimentaires sont fabriqués à base de blé tendre et dur, subventionnés par l'Etat qui les achète à 4 000 DA le quintal et les cède aux minoteries à 2 000 DA le quintal afin que le citoyen puisse acheter la farine et la semoule à des prix raisonnables. Désormais, les opérateurs qui veulent exporter leur production doivent payer les matières premières avec leurs propres fonds. Il est question également d'un programme de mise à niveau et de développement des marchés. Le ministre, à une question orale à l'APN, jeudi, a expliqué que ses services ont présenté un programme pour la mise à niveau des marchés existants et la création d'autres marchés hebdomadaires, couverts, de proximité, de gros qui seront soumis au contrôle avec une attention à la stabilité des prix. Il a révélé, par ailleurs, que 65% des fruits et légumes échappent au contrôle. Même constat d'absence de contrôle dans le marché de la friperie où le ministre estime, cependant, qu'il est naturel, considérant qu'il est présenté comme tel par l'OMC dont l'Algérie ne fait encore pas partie. Seule exigence, arrêté ministériel à l'appui, “que ces vêtements soient traités avant leur utilisation pour la préservation de la santé du citoyen”. Le marché de la fripe est évalué, en 2008, à 13 millions de $ où exercent 3 700 commerçants dont 240 commerçants de gros et 2 500 au détail. Au sujet de la crise du ciment dont le prix a été plafonné par le gouvernement qui a décidé d'importer la quantité “à gagner”, M. Djaâboub a précisé que le million de tonnes arriverait entre le 20 et le 22 octobre. La production nationale, qui était au début des années 2000 de 9 millions de tonnes pour un besoin de 12 millions de tonnes, a fait un bond en passant à 17 millions, mais la demande a parallèlement augmenté pour passer à 19 millions de tonnes. D'où l'importation du manque à gagner pour combler les besoins des grands chantiers. Le ministre est optimiste à ce sujet. Il a indiqué que le problème du ciment est particulier et qu'il sera définitivement réglé avec la réception des nouvelles cimenteries en cours de réalisation et l'importation manquante, tout en rappelant la décision de son département de fixer les marges bénéficiaires à 40 et 50 DA pour la vente en gros et au détail du sac de ciment. Par ailleurs, le ministre du Commerce a souhaité parvenir à un partenariat avec les constructeurs d'automobiles en vue de mettre en place une industrie automobile en Algérie. Le ministre a, par ailleurs, considéré le Salon de l'automobile comme un événement ordinaire. Presque un non-événement. Il serait un événement, selon lui, lorsque l'Algérie aura une industrie automobile. Une question qui figure depuis des décennies à l'ordre du jour sans jamais avoir dépassé le cap de vœu pieux.