Réclamant leur salaire, les ouvriers chinois travaillant à l'entreprise chinoise Citic-RCC, dont la base de vie est implantée aux Bibans (Bordj Bou-Arréridj), ont barricadé hier l'accès menant à ladite base avec des pneumatiques et des pierres qui ont paralysé tout mouvement de camions et autres engins de l'entreprise chinoise. Pour rappel, la Citic-RCC — chargée de réaliser le tronçon autoroutier allant de la commune d'El-M'hir jusqu'à la sortie est de Bordj Bou-Arréridj — n'est pas à sa première brouille avec les travailleurs à ce niveau. Ceux-là ayant, pour la énième fois, procédé de la sorte avant de se déclarer en grève illimitée à partir d'hier. Les représentants des travailleurs rencontrés sur place sont unanimes à déplorer les conditions de travail prévalant sur le chantier et surtout après le retard des salaires depuis juillet dernier. Selon nos informations, les Chinois préparent une marche sur Alger dans les prochains jours. Au même moment, plus d'une soixantaine de sociétés et de particuliers qui avaient sous-traité avec l'entreprise chinoise Citic-RCC attendent toujours d'être payés. “C'est à l'aide de notre matériel qu'ils ont réalisé l'autoroute et on n'a pas encore été payés”, dira un sous-traitant d'engins. “Une somme de plus de 10 milliards de centimes et plusieurs mois de travail sans aucun sou”, ajoute-t-il. Pour les responsables de l'entreprise chinoise, le problème n'est pas à leur niveau. Eux aussi n'ont pas encore été payés.