Dimanche passé, deux documentaires sur le Liban ont été projetés. Le premier, Hayda Lubnan d'Eliane Raheb, relatait, par le biais du témoignage, l'acharnement de personnes qui croient en un Liban meilleur, et le second, Janoub du Palestinien Nizar Hassan, nous a projeté sur un Liban meurtri par les évènements d'août 2006 : la guerre entre le Hezbollah chiite et les forces armées israéliennes. Et pour clôturer la soirée de dimanche, le film de l'Egyptien Ahmed Atef, El Ghaba, qui pose un regard différent sur une Egypte jusque-là méconnue par le spectateur. Pour le troisième jour de ces JCA, le public a eu droit à trois projections : deux documentaires et un film. Via via circulez de la Française Dorine Brun est une sorte de reportage qui “interroge la figure du voiturier abusif de Palerme : les parcheggiatori”. Des personnes qui aident les automobilistes à garer et qui surveillent leurs véhicules (les “parkingueurs”). Ils activent au noir — toutefois au vu et au su de tous — et les automobilistes sont contraints de payer afin d'assurer une place, mais surtout une sécurité à leurs voitures. Un marché très lucratif car n'étant en aucun cas réglementé. Les citoyens, résignés, acceptent sans trop poser de questions. Quant au second documentaire, L'invitation au mariage de la réalisatrice française Hélène Chauvin, il nous mène au pays des mille et une épices, le pays de Gandhi : l'Inde. C'est l'histoire de Ravi, un jeune immigré indien vivant en France qui “a quitté son pays et sa famille pour venir vivre et travailler à Paris. Loin des contraintes liées à sa culture. Mais sa sœur lui annonce qu'il doit rentrer au pays pour se marier avec Sushil (…)”. Pris dans un dilemme, Ravi est contraint de se plier aux traditions ancestrales au risque de voir sa famille humiliée, bannie. Une véritable carte postale touristique, riche en couleurs, mais aussi en enseignements. À méditer ! À 20h, c'est le film L'enfant de Kaboul, qui a le plus attiré la foule. Réalisé par l'Afghan Barmak Akram, ce long métrage retrace la mésaventure d'un chauffeur de taxi qui se retrouve avec un bébé abandonné par sa mère. Ce film “raconte trois jours de leur histoire, de ce destin qui a mis entre les mains de Khaled une jeune vie inconnue, dont il veut d'abord se débarrasser et dont il se sentira de plus en plus responsable”. Curieusement, L'enfant de Kaboul nous rappelle, à l'image près, le film L'envers du miroir de Nadia Cherabi-Labidi. La différence réside dans le regard et l'approche. Rappelons, par ailleurs, qu'une conférence a été organisée dimanche dernier autour du scénario.