A priori, le coach français n'a pas digéré tous les reproches qui lui ont été adressés par son président Mohand Chérif Hannachi qui était l'invité de BRTV dans son émission sportive “Addal +” de lundi soir en direct. En effet, le président de la JSK persiste et signe en déclarant une fois de plus que son équipe avait un manque flagrant de condition physique et que son entraîneur avait tout intérêt à augmenter la charge de travail à l'entraînement. “J'ai joué au football et je sais que mon équipe a des défaillances sur le plan physique. Je suis le président de la JSK et je réitére ma confiance à l'entraîneur mais j'ai le droit d'exiger de lui de travailler beaucoup plus à l'entraînement mais aussi de pratiquer un jeu beaucoup plus offensif même à l'extérieur”, dira en substance Mohand Chérif Hannachi en direct sur BRTV. En fait, de tels reproches remontent à plusieurs jours déjà notamment depuis vendredi dernier où le président de la JSK a affiché ouvertement son mécontentement quant à la production de son équipe lors du match JSK-ASK où les Canaris l'avaient pourtant emporté largement sur le score de trois buts à zéro. “C'est vrai que cette victoire est bonne pour le moral mais je ne suis pas satisfait du rendement de l'équipe qui avait du mal à terminer la partie”, avait déclaré alors Hannachi à la fin du match JSK-ASK. Et si Lang s'était quelque peu retenu de polémiquer le week-end dernier avec son président, il a fini par craquer hier pour riposter et se défendre contre tous les griefs portés contre lui dans son travail physique, technique mais aussi tactique. “Jusqu'à maintenant, j'ai refusé de polémiquer avec le président dans l'intérêt suprême de la JSK mais je ne peux plus me taire et me retenir contre toutes ces attaques répétées contre moi. Franchement, j'ai tout comme l'impression que depuis quelque temps, on me cherche des poux dans la tête et je pense qu'il est arrivé le moment de dire que si la JSK n'a plus besoin de mes services, qu'on me le dise en toute franchise et sans aucun détour ni intermédiaire”, nous disait hier matin Jean-Christian Lang avant d'attaquer sa longue journée de travail basée sur le quotidien puisqu'il avait programmé deux séances d'entraînement matin et soir estimant que la situation actuelle de la JSK n'est pas aussi alarmante et que les jeunes joueurs recrutés à l'intersaisons commencent à s'épanouir et à confirmer leur talent au fil des matchs. “C'est vrai que nous avons gaspillé jusque-là quelques points qui étaient aisément à notre portée mais il faut mettre cela sur le compte de la malchance et de l'inexpérience de certains joueurs qui pourtant commencent à prendre confiance et je pense que notre merveilleux public qui est connaisseur a bien compris la situation puisqu'il ne cesse d'encourager son équipe malgré ses quelques ratages de début de saison. Classée 5e au classement, je pense que la JSK n'a pas réussi un tel début de saison depuis quatre ou cinq saisons. Ceci dit, j'ai été footballeur international de haut niveau en France et je possède un diplôme d'entraîneur professionnel de football qui équivaut à un Bac+4 en France et je pense maîtriser aisément tout ce qui relève de l'anatomie et de la préparation physique du footballeur de haut niveau. À 59 ans, je pense aussi accumuler une grande expérience dans le métier d'entraîneur et je ne permettrais à quiconque de douter de mes capacités professionnelles et de toucher à mon honneur. Alors, moi, je dis basta et si c'est Lang qui est le problème numéro 1 de la JSK, qu'on me le dise en toute franchise. Personnellement, j'ai la conscience tranquille et je continuerai à travailler de toutes mes forces pour l'intérêt de la JSK surtout que je bénéficie de la confiance de mes joueurs et de l'estime de nos supporters”, martèlera le coach de la JSK qui veut profiter de cette mini-trêve de trois semaines pour requinquer son équipe même s'il semble avoir pris un sérieux coup au moral. En tout cas, il est à espérer que tout ce linge sale soit lavé en famille car dans le cas contraire c'est tout le club kabyle qui devrait en pâtir.