Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a appelé jeudi à Buenos Aires (Argentine) à un approfondissement du dialogue entre les pays producteurs et consommateurs de gaz afin de permettre d'adapter leur économie et leur politique énergétique aux objectifs d'expansion de l'industrie gazière dans le monde. Dans un discours prononcé à la 24e Conférence mondiale sur le gaz qui s'est tenu du 5 au 9 octobre dans la capitale argentine, M. Khelil a souligné que le véritable défi auquel fait face l'industrie mondiale du gaz est d'assurer le financement de projets gaziers et de mener des projets à travers un prix de vente rémunérateur à long terme. Pour M. Khelil, “il n'existe aucune alternative viable pour remplacer les énergies fossiles dans un futur proche et il est, par conséquent, impératif de mettre en exergue l'interdépendance entre pays producteurs et consommateurs”. “Répondre à ces deux défis nécessite un dialogue franc et productif entre gouvernements des pays producteurs et consommateurs”, a-t-il encore ajouté. Toutefois, a-t-il observé, si les projections à long terme liées à l'expansion de l'industrie gazière dans le monde sont “rassurantes”, il n'en demeure pas moins que “dans certains cas, il existe des politiques gouvernementales inopportunes qui freinent le développement de ce secteur”. Khelil a cité l'exemple de barrières rencontrées dans les marchés européens par certaines compagnies de pays exportateurs, à l'instar de Sonatrach, qui rencontrent des difficultés pour approvisionner directement en gaz les utilisateurs finaux. Le ministre a également évoqué le cas de “taxations imprévues imposées juste après le démarrage de projets, constituant ainsi un frein et une entrave à l'expansion du secteur de l'industrie du gaz”. Ces politiques “qui favorisent certaines formes d'énergiee et industries au détriment d'autres”, ont été qualifiées par M. Khelil de “vision étroite et de courte portée”. L'Algérie consacre d'importants investissements dans le but de développer son industrie de gaz et une bonne partie de sa production vise à assurer un approvisionnement sûr et régulier des pays consommateurs, a-t-il ajouté. Devant les participants à ce Congrès mondial, Khelil a souligné que l'Algérie s'est engagée dans des réformes afin de garantir que l'investissement étranger dans la chaîne du pétrole et du gaz s'effectue “dans un cadre marqué par la loyauté, la transparence et la non-discrimination”. “Tout bien considéré l'élément essentiel de la politique algérienne dans ce domaine est d'initier un dialogue constructif et de définir ensemble une politique pour réduire et balayer les obstacles et les barrières afin d'atteindre les objectifs de sécurité en matière d'offre gazière”, a assuré M. Khelil invitant, à l'occasion, les participants à prendre part à la 16e Conférence internationale sur le GNL prévue du 18 au 21 avril 2010 à Oran.