Le secteur de l'éducation nationale est dans la tourmente. Après les enseignants, les travailleurs de l'éducation, c'était au tour des élèves de contester la surcharge de l'emploi du temps scolaire, la réorganisation du nouveau week-end et le passage de 27 à 35 semaines de cours. Ce réaménagement des heures de travail et d'étude a été longtemps critiqué par la famille de l'éducation et des revendications ont été exprimées. Mais il aura fallu que les élèves descendent dans la rue avant-hier dans plusieurs wilayas du pays, pour que le département de Benbouzid se décide enfin à réagir. Dans un communiqué envoyé à notre rédaction, signé par le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M. Khaldi, le département de Benbouzid propose trois solutions pour alléger l'emploi du temps à savoir : l'exploitation la demi-journée du mardi, ou celle du samedi. “Suite aux contraintes liées à l'application du nouveau réaménagement du week-end du vendredi-samedi, le ministère de l'Education nationale, en concertation avec les syndicats, l'association des parents d'élèves et les lycéens, proposent de dispatcher les séances d'étude de la journée de jeudi, le mardi après-midi ou encore la demi-journée du samedi”, peut-on lire dans le communiqué du ministère de l'Education nationale. Par ailleurs la journée du vendredi reste “intouchable”, insiste le ministère de l'Education nationale qui ne veut pas visiblement pas se mettre à dos les islamistes. Le décret exécutif n°09/244 du 22 juillet stipule que “le vendredi est la journée officielle de repos. Le décret exécutif n°97/59 datant du 9 mars 1997, régissant les heures de travail et leur programmation dans le secteur de la Fonction publique ainsi que les administrations interdit l'exploitation de cette journée. Les directeurs de l'éducation ainsi que les chefs d'établissement scolaire sont tenus de prendre en considération ces décrets en cas de réaménagement des horaires d'enseignement”, précise le communiqué. Le ministère de l'Education nationale informe, également, que certains établissements ont appliqué la nouvelle décision de réaménagement du volume horaire et n'ont trouvé aucun problème. Pour cela, il leur propose de continuer leur travail selon l'horaire qui leur convient comme cela a été fait depuis le début de la rentrée scolaire. Il faut noter que des élèves et lycéens ont manifesté leur colère dans plusieurs wilayas du pays. Dans la capitale, ils ont été empêchés de manifester voire même ont été bousculés afin de les faire rentrer en classe.