L'objectif de Sonatrach est de porter ses capacités de raffinage à 46 millions de tonnes par an à l'horizon 2014-2015, assurant du coup la satisfaction des besoins nationaux en essence. Sonatrach a retenu hier huit candidats pour la réalisation des travaux de rénovation de la raffinerie d'Alger, à l'issue de la séance d'ouverture des plis techniques organisée hier au siège de la compagnie pétrolière nationale. Sur les huit soumissionnaires, cette dernière a enregistré la candidature de cinq compagnies asiatiques : trois sud-coréennes : Hyundai Engineering, Samsung Engineering, le consortium GS Engineering/Haha, et la chinoise Sinopec. La sélection définitive s'effectuera à l'issue de la phase commerciale et donc après analyse de ces offres techniques. Les autres candidats en lice sont la française Technip, l'italienne Saipem, l'espagnole Technidas Reunidas et la filiale Emirats arabes unis du groupe britannique Petrofac. Le marché pourrait avoisiner le milliard de dollars, voire plusieurs centaines de millions de dollars. Une fois réhabilitée, la raffinerie d'Alger pourrait couvrir tous les besoins du centre en carburants. Elle ne produira que de l'essence sans plomb (pas d'essence normale avec plomb). “On augmentera la capacité de la raffinerie d'Alger de 1 million de tonnes/an. Sa capacité sera portée à 3,7 millions de tonnes/an de produits raffinés”, a indiqué M. Feghouli, vice-président de Sonatrach chargé de l'aval, en marge de la séance d'ouverture des plis. Au cours de cet évènement, Sonatrach a procédé à l'ouverture des plis techniques pour le feed, c'est-à-dire les études détaillées concernant le projet de réalisation de la raffinerie de Tiaret d'une capacité de 15 millions de tonnes/an dont 50% sont destinés à l'exportation. Ce nouvel outil de raffinage très important dans la stratégie de Sonatrach ne sera pas réalisé en partenariat. Selon Sonatrach, les offres des compagnies internationales avec qui la compagnie pétrolière nationale a eu des discussions n'étaient pas intéressantes. Pour le contrat feed qui pourrait avoisiner 100 millions de dollars, Sonatrach a retenu la chinoise Sinopec, le consortium Saipem-Chyoda (Japon), la française Technip et CP and I Lummus (Arabie Saoudite) Le P-DG de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, à l'issue de ces deux opérations d'ouverture des plis techniques a rappelé que ces deux projets font partie du programme de développement des capacités de raffinage de la compagnie pétrolière nationale. L'objectif est de porter ces capacités de 25 millions de tonnes actuellement à 46 millions de tonnes à l'horizon 2014-2O15. Il a rappelé que la raffinerie de condensat de Skikda est opérationnelle depuis mai dernier. Elle a une capacité de production de 5 millions de tonnes/an. Il a annoncé l'inscription d'un nouveau projet de réalisation d'une raffinerie pour le traitement de bruts lourds en vue d'une augmentation des capacités de production de bitumes à moyen terme. Avec la réhabilitation des raffineries d'Alger, de Skikda, d'Arzew et de Hassi- Messaoud et la réalisation de la raffinerie de Tiaret, les besoins nationaux en carburants, notamment en essence sans plomb et en gasoil seront couverts, à moyen terme, a soutenu M. Feghouli. La capacité d'exportation de produits raffinés sera également en augmentation.