Venue pour répondre à des exigences modernes du métier, mais aussi à pallier les faiblesses constatées dans la formation dispensée, mais aussi dans l'environnement professionnel, cette nouvelle institution se fixe une approche américaine du journalisme, attachant un intérêt accru à la société et à l'information de proximité. Voilà qui devrait sans doute rassurer sur la pérennité d'un métier, noble faut-il le rappeler, dont l'avenir est jusque-là incertain, en proie qu'il est à une kyrielle de préjugés, mais à aussi à des contraintes multiples : l'Ecole supérieure de journalisme qui vient de voir le jour à la faveur d'un décret du Premier ministre et qui s'apprête à accueillir dans les prochaines semaines ses premiers étudiants ambitionne de “tenir compte des besoins des secteurs utilisateurs d'une part, épouser les tendances modernes de la formation spécialisée en audiovisuel et dans les nouvelles technologies dans les pays développés, d'autre part”, soutient Brahim Brahimi, le directeur de cette nouvelle institution. Venue pour répondre à des exigences modernes du métier, mais aussi pallier les faiblesses constatées dans la formation dispensée, mais aussi dans l'environnement professionnel, cette nouvelle institution se fixe une approche américaine du journalisme, autrement dit, un intérêt accru à la société et à l'information de proximité. “Le rôle de l'école consiste à cerner les grands dossiers d'actualité dans tous les secteurs de la vie humaine (crime organisé, énergie, environnement, besoins alimentaires, réformes économiques, culture, démocratie…) et à en imprégner ses étudiants pour qu'ils soient à même de comprendre les grands enjeux économiques, sociaux et politiques, de les décrire de les expliquer et surtout de les analyser”, note M. Brahimi dans le document de présentation de l'école. Ouverte aux étudiants titulaires d'une licence, l'école qui organise un concours le 9 novembre prochain comprend sept filières. Pour chaque filière, seuls 100 candidats seront retenus pour passer les épreuves du concours pour 25 places pédagogiques. Triés sur le volet, les étudiants seront orientés dans une spécialité en rapport avec la licence obtenue. À titre d'exemple, un licencié en sciences économiques sera automatiquement orienté vers le journalisme économique. Cette approche nouvelle vise “à recycler des scientifiques, des économistes et des diplômés en sciences sociales pour en faire, à l'issue de leur cursus, des journalistes spécialisés dans ces différents domaines (…)”, explique encore Brahimi. Pour l'examen d'entrée, les étudiants sont appelés à passer une épreuve de culture générale, une épreuve de langue étrangère et une épreuve orale. Les cours se feront dans les deux langues. Et histoire d'entourer la mission de l'école de toutes les chances de succès, les responsables de l'école entendent organiser un séminaire à la mi-novembre où seront conviés les utilisateurs et les syndicats. Des conventions avec les journaux sont également envisagés, affirme pour sa part, Redouane Boudjemâa responsable de la filière politique. “La presse aujourd'hui est très politisée, elle a ignoré la société”, résume, par ailleurs, Brahimi. Alors pour ceux qui aspirent à une formation en journalisme de qualité, une seule adresse, l'Ecole supérieure de journalisme. Des professionnels du métier vous attendent.