Former à des métiers liés à la préservation et à la gestion de l'environnement, tel est l'objet du protocole d'accord signé hier entre le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et celui de la Formation et de l'Enseignement professionnels. À travers cette convention, les deux parties entendent sceller un partenariat pour la réalisation de certains objectifs allant dans le sens de l'intégration de la dimension environnementale dans le cursus de la formation. Il s'agit, nous dira Mme Akila Chergou, directrice de la formation continue et de la coordination intersectorielle au ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, de répondre aux besoins en qualification dans le secteur de l'environnement par la création de filières nouvelles dans les métiers verts. “Nous devons sensibiliser les jeunes autour de toutes les préoccupations liées à l'environnement et des normes et aspects spécifiques à chaque spécialité, afin de mieux les préparer aux exigences de la mondialisation”, a-t-elle indiqué. Le protocole d'accord, signé en présence du représentant de la FAO et des ambassadeurs d'Allemagne et du royaume du Danemark, porte entre autres sur la prise en charge, par les établissements de formation et d'enseignement professionnels du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels, des besoins en formation continue des personnels des institutions relevant du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, dans le cadre de la mise à niveau de la ressource humaine (aussi bien pour le perfectionnement que pour le recyclage). Trois filières liées aux métiers de l'environnement ont été choisies pour être intégrées dans la nomenclature des spécialités dès la rentrée de septembre 2003 dans 7 wilayas pilotes (Alger, Skikda, Sidi Bel-Abbès, Djelfa, Sétif, Oran et Ouargla) sélectionnées pour “leur situation écologique particulièrement préoccupante”. Il s'agit dans un premier temps de former des techniciens supérieurs de l'environnement, des techniciens supérieurs déchettistes (traitement des déchets) et des techniciens supérieurs en économie de l'eau, ce qui permettra, à terme, de combler le déficit énorme en matière de formation d'encadreurs et d'animateurs de l'environnement, comme le soulignera le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. Un déficit évalué par le PNAE-DD à quelque 5 000 cadres. M. Rahmani mettra l'accent sur les enjeux d'une telle politique, tant les pertes occasionnées par la mauvaise gestion de l'environnement sont importantes : 3,5 milliards de DA par an et 7% de notre PIB. La réalisation de ce programme créateur d'emplois passera par la mise en place d'un comité intersectoriel de coordination. Le protocole d'accord vise également l'élaboration d'une charte environnementale, la création de clubs verts et l'organisation d'un concours pour l'établissement de la formation et de l'enseignement professionnels écologique. R. M.