La journaliste du quotidien Echaâb Akila Klaï, victime en 2007 d'un accident du travail, “n'est pas abandonnée”, selon la direction de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnas). Les derniers écrits sur l'état de santé de notre consœur, aujourd'hui handicapée à 59% de la colonne vertébrale, ont remis sur la sellette le problème de prise en charge des grands malades par la Cnas. Sollicités par Liberté, les gestionnaires de cet organisme se sont exprimés, hier, sur le cas de Akila et du rôle joué par la Cnas en ce qui la concerne. D'abord, un rappel s'impose. Un certain 15 mai 2007, la vie de notre consœur a vacillé, lors d'une visite du président de la République à Annaba. Le bus dans lequel elle se trouvait en compagnie d'autres journalistes s'était renversé. La colonne vertébrale de Akila a pris un sérieux coup en se fracturant. Sur ordre du président Bouteflika, qui s'était rendu à son chevet, elle a été évacuée vers l'hôpital militaire de Aïn-Naâdja. Selon la journaliste, son cas s'est caractérisé par l'absence de “suivi sérieux et de rééducation”. Deux ans plus tard, le chef de l'Etat, de passage à Annaba, dans le cadre de sa campagne électorale 2009, a encore intervenu et permis ainsi à Akila de décrocher une prise en charge à l'hôpital Beaujon, à Paris. Mais la malade est loin d'être satisfaite, estimant que “les médecins français ne peuvent rien pour (elle), car une intervention (chirurgicale) est impensable, faute de réels soins et d'une rééducation.” À la direction de la Cnas, on soutient être en possession du dossier médical de Akila Klaï, un dossier qui est d'ailleurs à l'origine de “sa prise en charge par l'éminent Pr Guigui, spécialiste en orthopédie et en colonne vertébrale”. On affirme également que l'avis formulé par l'hôpital Beaujon préconise pour le moment seulement “la surveillance tous les 6 mois” ; d'où l'envoi de notre consœur, en janvier prochain, pour un “nouveau contrôle médical à Paris, après l'examen de juin 2009”. On insiste même sur “le respect de l'avis médical du Pr Guigui” avec lequel la Caisse de sécurité est “toujours en contact”. Plus important, les responsables de la Cnas s'engagent à transférer Akila vers l'hôpital parisien s'il y a “un plan thérapeutique efficient, comprenant un traitement chirurgical ou des soins”. Ils espèrent que l'état de Akila “se stabilise”, mais si la malade présente “des signes d'urgence”, elle sera transférée immédiatement aux “frais de la caisse”, promettent-ils. Question : si Akila Klaï “n'est pas opérable” aujourd'hui, comme l'indiquent le Pr Guigui et les gestionnaires de la Cnas, qu'adviendra-t-il de sa colonne vertébrale ? “On est toujours à l'écoute. Cette dame (Akila) doit garder l'espoir, elle n'est pas abandonnée”, déclare-t-on à la direction de la Cnas.