Le calvaire de la correspondante du journal arabophone Echaâb, Akila Klai, est loin d'être fini. Victime d'un grave accident de la circulation qui a failli l'emporter, lors de la visite du chef de l'Etat à Annaba en 2007, elle est aujourd'hui livrée à son sort. Si elle a pu bénéficier d'une prise en charge en France, sur « intervention de Bouteflika », en juin 2009, la journaliste se trouve dans une situation inquiétante. Son état de santé n'a cessé de se dégrader. Elle nécessite une deuxième intervention chirurgicale en France. Mais grande fut sa déception lorsqu'elle a appris que la CNAS ne peut plus lui assurer une prise en charge. « Je devais me rendre en France pour une intervention, seulement quand j'ai pris attache avec l'assistante sociale de la CNAS, on m'apprend que je ne bénéficie plus de la couverture sociale », a indiqué notre consœur. Devant subir une intervention chirurgicale, le 16 mars, elle se voit privée des soins pouvant atténuer un temps soit peu sa douleur. Le malheur de la journaliste ne s'arrête pas là. Son employeur a décidé de se séparer d'elle « abusivement » et du coup elle se retrouve sans indemnités. Elle a saisi l'Inspection du travail, mais sans résultat. Le directeur semble être insensible au cas de la journaliste qui a pourtant assuré la couverture de toute la région de Annaba pour le journal Echaâb depuis 2002. Plus grave, le 8 mars, la Journée internationale de la femme, au moment où toutes les femmes du monde recevaient des roses, la journaliste a reçu une convocation de la justice. Elle est accusée par le directeur du journal Echaâb d'avoir tenu des propos « diffamatoires » à son encontre dans les colonnes de la presse nationale. Elle se dit choquée par l'attitude de son ex-directeur. « Non seulement je suis dans un état des plus critiques, il a osé ester en justice une journaliste à moitié paralysée qui a pourtant servi son journal ! Après avoir été victime d'un accident, voila que je suis victime de l'acharnement des humains », s'est indignée Akila Klai.