Victime d'un accident de la circulation survenu lors de la visite du président Bouteflika à Annaba le 15 mai 2007, Akila Klai, journaliste pigiste depuis 2002 au journal arabophone Ech Chaâb, souffre le martyre en dépit des promesses de prise en charge faites par le président Bouteflika et les responsables du journal. En effet, aussitôt après l'accident, le président de la République a donné des instructions pour une meilleure prise en charge des journalistes blessés, notamment, Melle Klai, gravement atteinte à la colonne vertébrale. Le lendemain de l'accident, après le transfert de la journaliste vers l'hôpital central de l'armée (Aïn Naâdja), le président Bouteflika lui a rendue visite et l'a assurée de son soutien. De son côté, l'ancien ministre de la Communication, Hachemi Djiar, a envoyé, le 19 mai 2007, une correspondance au journal Ech Chaâb dans laquelle il a souhaité un prompt rétablissement à la journaliste Klai. Qu'en est-il aujourd'hui de toutes ces promesses et de ces messages de solidarité ? Contactée par nos soins, la journaliste a déclaré : « Je souffre toute seule. J'ai sollicité la présidence, les ministères de la Communication, de la Solidarité nationale et les responsables du journal Ech Chaâb pour une aide, en vain ». Melle Akila se trouve dans une situation difficile. Selon un compte rendu médical élaboré à l'hôpital central de l'armée (Aïn Naâdja), signé le 24 novembre dernier par le professeur Larbaoui, une incapacité partielle permanente peut être réestimée à 55% qui pourrait encore être majorée au vu des résultats des examens demandés. Aujourd'hui, la journaliste est handicapée de la colonne vertébrale et se trouve contrainte de se déplacer à l'aide d'une canne. La situation devient assez compliquée lorsqu'on sait que la journaliste n'est pas déclarée à la CNAS. Elle est livrée à elle-même sans aucune aide de la direction du journal et du ministère de tutelle. Pour couvrir les charges des examens radiologiques, contrôles médicaux et médicaments ou encore les frais des exercices de rééducation, la journaliste est contrainte d'emprunter de l'argent. Ne pouvant plus se prendre en charge, elle sollicite le président de la République, la tutelle et les responsables du journal pour qu'ils tiennent leurs promesses et l'aider pour la prise en charge des soins.