Quelle ne fut la surprise de Akila Klai lorsqu'elle a lu les « explications » de la Caisse nationale d'assurance sociale (CNAS), publiées dans les colonnes du journal Liberté, en date du 26 octobre 2009. La jeune femme, ancienne correspondante à Annaba du journal étatique Ech Chaâb et handicapée suite à un accident de la circulation survenu en 2007 lors d'une visite du président la République dans cette région, affirme « n'avoir, à aucun moment, insinué ou déclaré que la CNAS n'a pas assuré ma prise en charge à Paris, en juin dernier. Bien au contraire. Je réitère même le fait que le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale est la seule autorité à m'avoir un tant soit peu aidée », confie-t-elle, ajoutant toutefois : « Mais pas autant qu'ils le déclarent. » En début d'année, et à la suite de moult démarches, comme narré dans l'article qui lui a été consacré dans, entre autres, l'édition d'El Watan du 24 octobre 2009, notre consœur décroche une prise en charge dans un établissement parisien. Depuis, silence radio. « Depuis mon retour en Algérie, la CNAS ne m'a pas contactée. Quelques jours avant la parution des articles dans différents organes de presse, je suis même passée les voir », raconte-t-elle. « Ils m'ont répondu qu'ils ne pouvaient pas me faire bénéficier d'une autre prise en charge pour une visite de contrôle. Ensuite, ils m'ont conseillée de consulter un médecin ici, à Alger ou Annaba, car cela serait plus facile pour moi », poursuit-elle. Et puis, coïncidence peut-être, « ils m'ont contactée dimanche matin, soit le lendemain de la parution des articles en question. D'ailleurs, ils n'avaient même pas mes coordonnées, puisque la personne qui m'a parlé m'a avoué avoir eu à joindre plusieurs journalistes pour avoir mon numéro de téléphone. Etonnement bienveillante, elle m'a signifiée que l'on m'accordait une prise en charge, à Paris toujours, et ce pour la fin de l'année. J'avais rendez-vous hier pour en savoir plus. Prise en charge pour une durée de trois jours seulement. Malheureusement, je n'ai pas les moyens de payer les frais du visa, ainsi que les frais du séjour et du déplacement », déplore-t-elle. « De plus, j'ai beaucoup de mal à croire qu'ils ont gardé contact avec le professeur en question, puisqu'ils m'ont demandé de l'appeler pour lui expliquer mon cas, et prendre rendez-vous pour la visite de contrôle. » En l'absence du responsable de la CNAS, qui s'occupe des prises en charge à l'étranger, et donc du « dossier Akila Klai », un complément d'information concernant ce dernier n'est « pour l'instant » pas possible. Le ministère de tutelle n'apportera pas plus de précisions. Pourtant, en off, l'on se dit « étonnés que la CNAS ait été sollicitée pour s'expliquer, d'autant plus que Mlle Klai n'y a jamais fait allusion, et n'a pas mis à l'index le ministère du Travail ». Pour la chargée de la communication de l'institution, « le seul à blâmer est son employeur, qui ne l'a pas déclarée à la Sécurité sociale. Les procédures de prise en charge sont les mêmes pour tout le monde. C'est donc d'une aide, de la solidarité ou autre dont elle a besoin ! »