Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, a présenté mardi un exposé sur le bilan des réalisations et des programmes tracés pour le prochain quinquennat du secteur devant la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), réunie dans le cadre de l'examen des budgets sectoriels contenus dans le projet de loi de finances 2010. Le ministre a présenté un bilan chiffré sur les réalisations effectuées de 2005 à 2009, les projets en cours, ainsi que les programmes tracés pour le prochain quinquennat 2010-2014, selon un communiqué de l'APN. M. Sellal a abordé les grands axes que le secteur des ressources en eau se propose de réaliser par la mise en place des opportunités d'investissement et de renouvellement des ressources hydriques, la modernisation et l'entretien du réseau hydrique au niveau des grandes et moyennes villes, l'opération d'assainissement des eaux et d'approvisionnement du secteur agricole en eau et de bonne gestion de l'eau. Au regard du défi qu'imposent l'approvisionnement des citoyens en eau et la satisfaction de la demande croissante sur cette ressource dans les domaines économique, industriel et agricole, M. Sellal a affirmé, selon la même source, la nécessité d'“exploiter toutes les ressources hydriques du pays, qu'il s'agisse des eaux superficielles et souterraines ou du dessalement de l'eau de mer et des eaux traitées”. Le ministre a rappelé, dans ce contexte, que 9 nouveaux barrages ont été renforcés avec une capacité supplémentaire de 1,3 milliard de m3, ce qui porte le nombre de barrages à 71 unités pour atteindre 78 en 2014. De grands systèmes de transfert ont été réceptionnés, a précisé le ministre, dont les complexes de Béni Haroun, Taksebt, Mostaganem, Arzew et Oran. Toutes les stations de dessalement d'eau de mer seront réceptionnées à Arzew, Alger, Béni-Saf et Skikda fin 2009, a-t-il dit. S'agissant des programmes 2010-2014, le ministre a souligné sa détermination à préserver ce rythme par la réalisation de nouveaux barrages tels celui de Djerda, à Souk-Ahras, et l'augmentation de la capacité d'autres barrages dans les wilayas de Bordj Bou-Arréridj, Relizane et autres. M. Sellal prévoit également la réalisation de 64 stations d'épuration des eaux usées pour atteindre une capacité de traitement de 740 millions de m3/an, l'étude du système d'approvisionnement en eau potable dans 8 villes, l'étude et la mise à niveau du réseau d'épuration des eaux au niveau de 12 villes, la réalisation de travaux d'aménagement en matière d'hydraulique et d'agriculture sur une superficie de 125 000 nouveaux ha. Les membres de la commission ont exprimé, à l'issue de cet exposé, des préoccupations sur les problèmes d'approvisionnement en eau que connaissent certaines wilayas et les mesures prises en matière de protection et d'entretien des barrages. Les intervenants ont également évoqué les raisons du retard enregistré dans la réalisation de certains projets du secteur, la réalité des eaux souterraines que l'Algérie partage avec certains pays et l'inculcation de la culture de l'économie de l'eau chez le citoyen algérien.