Les délégués des différentes communes, réunis en conclave à El-Asnam, ce week-end, sont favorables au dialogue. Une quinzaine de représentants de communes a tenu à assister au conclave décisif. Même les comités mis en veilleuse y ont pris part. Hakim Kacimi de la CCC M'chedallah a été le premier à intervenir : “La plate-forme d'El-Kseur est nationale et véhicule les aspirations de tous les citoyens algériens. L'appel au dialogue est un acquis pour le mouvement et donc nous prenons acte. Il faut envisager une rencontre formelle avec le Chef du gouvernement pour la mise en œuvre de la plate-forme et enlever toute ambiguïté.” Les délégués de Takerboust, de leur côté, rejettent toute forme de dialogue. “Le Président doit répondre au préalable de Oued-Amizour par un communiqué officiel”, affirment-ils. Taghzout, par la voix de son délégué, Abdedou Djaâffar, dira : “Nous sommes tous pour le règlement de la crise mais le pouvoir doit assumer l'échec de sa politique. Pour le nationalisme et le patriotisme, ce pouvoir nous lui avons donné des leçons à plusieurs reprises.” Les délégués d'Ath Laksar estiment que “le dialogue est une forme d'exercice démocratique. La balle est dans notre camp. Il faut être à la hauteur de nos responsabilités. Le premier préalable de Oued-Amizour est déjà satisfait. Il n'y a aucune ambiguïté car la plate-forme est nationale et ne porte pas atteinte à l'Algérie unie et indivisible”. Les représentants d'Ath Laâziz considèrent : “La sagesse finira par l'emporter. S'il faut une Interwilayas à Alger, durant la rencontre avec le pouvoir pour toute prise de décision, nous l'organiserons. La rencontre n'est pas un chèque en blanc.” À la fin, une divergence est apparue. Face à certaines déclarations jugées “irresponsables” de certains délégués, des comités ont interpellé le président du conclave pour mettre un terme aux dépassements. Devant la récidive, les communes de Bechloul, Haïzer, Taghzout, Ath-Laksar et Bouira ont quitté les travaux à 3h30 du matin. A. D.