Depuis le 24 octobre dernier, les stagiaires de l'INSFP (Institut national spécialisé de formation professionnelle) d'Oued Aïssi (10 km à l'est de Tizi Ouzou) sont en grève illimitée, apprend-on des membres du comité des étudiants. Le motif de ce mouvement a trait aux conditions “lamentables” dans lesquelles ils sont contraints de suivre leur formation. Aussi, les centaines de stagiaires demandent “le minimum de matériel pédagogique (micro, intranet, laboratoires… ) qui fait actuellement défaut”, tout en dénonçant “l'absence même des premiers soins, fut-il un comprimé de Doliprane, à l'infirmerie, sans infirmier de surcroît, et autre absence de livres à la bibliothèque”, affirment nos interlocuteurs, déplorant la mauvaise qualité de la nourriture, immangeable, disent-ils. “La seule fois où elle fut potable, c'était lors de la visite du ministre de la Formation à l'institut”, se sont offusqués des membres du comité. Par leur action, ces derniers veulent attirer l'attention de l'administration quant à la nécessité d'aménager les sanitaires, les lavabos, “complètement déglingués”, de doter l'établissement du minimum de matériel de sport, de mettre en marche, lorsque c'est nécessaire, le climatiseur de la bibliothèque, ainsi que le groupe électrogène. Ils déplorent en outre l'absence de loisirs, c'est-à-dire la télévision, une salle de projection... Avant-hier, ils étaient plusieurs centaines de stagiaires à faire le trajet depuis Oued Aïssi jusqu'à la DFP (direction de la formation professionnelle), sise à proximité de l'académie, dans la ville de Tizi Ouzou (10 km environ) où un groupe a été reçu par un responsable, mais “on ne nous a pas convaincus, et nous comptons continuer notre mouvement”, indiquent encore les mêmes membres du comité des étudiants de l'institut qui compte 700 stagiaires.