Les conditions d'étude et d'hébergement sont décriées par les stagiaires. Les stagiaires de l'Institut national supérieur de la formation professionnelle (Insfp) de Oued Aïssi sont en grève depuis deux jours. L'arrêt de cours illimité est motivé selon leurs représentants par une panoplie de revendications non satisfaites par la direction de la formation professionnelle de la wilaya de Tizi Ouzou. Les mêmes porte-parole affirment que la réunion prévue depuis deux jours en vue de désamorcer le conflit n'a pas eu lieu. L'absence de la directrice du secteur a été, selon la même source, à l'origine de l'échec de cette rencontre. Cela a également incité les stagiaires à maintenir le mot d'ordre de grève illimitée jusqu'à la venue de la responsable. Dans une déclaration remise la veille de l'arrêt de cours, les grévistes mentionnaient une liste de griefs retenus contre la direction de la formation professionnelle de la wilaya. Ils mettront, à cet effet, en premier plan, les menaces d'exclusion qui planent sur les initiateurs du mouvement. Pour expliquer les raisons qui les ont menés vers ce débrayage, les porte-parole des grévistes déplorent la dégradation des conditions d'étude au sein de leur établissement. Ils n'ont également pas omis de rappeler que leurs revendications ont été portées à la connaissance du ministère de tutelle. Des promesses leur ont été faites. Aucun de ces engagements n'a été tenu par les responsables du secteur au niveau de la wilaya. Au chapitre des insuffisances, les stagiaires ont soulevé essentiellement les conditions d'hébergement qu'ils ont jugées déplorables. Le manque d'eau et d'hygiène au niveau de l'internat et du restaurant empêchent les stagiaires de prétendre à des formations de qualité. Puis, ce sont les aléas pédagogiques qui suivent dans la liste des griefs. Les représentants des contestataires reprochent à cet effet, à la direction, les retards dans l'affectation des enseignants. Un fait qui cause des retards dans les délais des cursus. Par ailleurs, il est à rappeler que ce même établissement a connu, il y a quelques mois, un autre mouvement de grève engendré par les mêmes causes. L'Insfp de Ouaguenoun n'a, lui aussi, pas échappé à ces arrêts des cours. L'établissement a, pour rappel, été paralysé par une grève durant toute une année. Enfin, il est à noter que ces aléas faussent inévitablement les attentes et les espoirs des parents de garantir à leurs enfants des métiers à la hauteur des exigences du marché de l'emploi. Une donne qui fausse également les prévisions des pouvoirs publics visant à doter ce même marché d'un personnel qualifié.