Le gardien égyptien Essam Al-Hadary nourrit le rêve fou de terminer sa carrière avec une participation au prochain Mondial sud-africain. Dans une déclaration à la presse locale, le dernier rempart des Pharaons au palmarès assez étoffé a annoncé que “je mettrai fin à ma carrière après le Mondial. C'est le rêve de chaque joueur de faire ses adieux au terrain dans une Coupe du monde”. Quel sera son devenir en cas de sa non-participation au prochain grand rendez-vous mondial du football ? El-Hadary ne le pense même pas, étant convaincu que son team “mérite une participation au Mondial. Nous sommes double champion d'Afrique et la meilleure équipe arabe. Notre génération doit poursuivre sur son élan de succès en prenant part à une Coupe du monde et doit même aspirer à faire bonne figure parmi les meilleures au niveau mondial”, soutient le portier d'Ismaïli qui ne veut, toutefois, pas verser dans un optimisme béat. Il sait pertinemment que pour excaucer ce rêve, son groupe doit venir à bout des Verts algériens et les battre avec un score lourd de trois buts d'écart ; leur tâche ne sera pas du tout aisée. “Les Algériens méritent tout le respect. Ils sont toujours premiers du groupe. Mathématiquement, ils ont plus de chance que nous d'arracher l'unique place qui mène en Afrique du Sud. Sauf que le football n'est pas une science exacte. Je suis persuadé que depuis quatre matches, tout le monde tablait sur notre élimination, mais nous sommes quand même revenus de loin et en force. Nous avons jusque-là franchi 75% du chemin, le reste on le fera le 14 novembre”, atteste El-Hadary, l'un des atouts maîtres de l'échiquier de Hassan Shehata et le principal artisan de la dernière éclatante victoire en terre zambienne. Pour ce prochain rendez-vous capital du 14 novembre contre l'Algérie, la priorité pour Al-Hadary, qui connaît bien la valeur de l'adversaire, c'est d'abord de ne pas encaisser. “Les gens s'attendent à ce qu'on puisse faire la différence dès le début du match en inscrivant le plus de buts, mais nous, on ne voit pas les choses de cette manière. La première des choses à faire, c'est de garder nos buts propres, puis imposer notre rythme dans le jeu pour assurer la victoire”, a-t-il estimé à propos de la clef du match. “Je jouerai même avec une seule jambe” La sélection égyptienne a effectué hier sa dernière séance d'entraînement au stade d'Assouan où elle est en regroupement depuis quelques jours avant le match amical, prévu aujourd'hui contre la Tanzanie. Shehata devra mettre à profit ce dernier test avant la confrontation face à l'Algérie pour expérimenter plusieurs options dans le souci de pallier l'absence du défenseur Wael Gomaâ et l'éventuelle défection en milieu de terrain de Hosny Abderabou. L'état de santé du dernier cité, le buteur face à la Zambie et l'un des éléments-clés de l'échiquier des Pharaons, inquiète, en effet, Hassan Shehata. Le sélectionneur égyptien va essayer plusieurs variantes qui consistent, entre autres, à opter à la place d'Abderabou pour Mohamed Homos, Mohamed Chaâbane, Ahmed Fatehi ou encore à avancer d'un cran Ahmed Hassan. Quatre joueurs. Hosny Abderabou a été rapatrié mardi au Caire, où il est soumis à des soins intensifs, à raison de trois séances par jour, dans l'espoir de le remettre sur pied avant le rendez-vous du 14 novembre. Selon le responsable médical du Ahly Dubai, son club employeur, il serait difficile pour le joueur, qui souffre des ligaments internes de la cheville, d'être opérationnel pour la rencontre face à l'Algérie. Mais le joueur ne l'entend pas de cette oreille et tient vivement à prendre part à cette prochaine rencontre décisive. “Je serai prêt pour le match et je jouerai même avec une seule jambe”, s'est-il exprimé dans les colonnes d'un journal local. Quoi qu'il en soit, le premier responsable technique égyptien n'a pas jugé utile de faire appel à un joueur supplémentaire dans son groupe, se contentant de la dernière liste des convoqués.