Les travailleurs de la société de gardiennage Sag-Essalem ont observé, jeudi dernier, un piquet de grève sur leur lieu de travail. Ils sont chargés de la sécurité du viaduc d'Oued Rekham (commune d'Aïn Turck) et du tunnel d'Aïn Cheriki (commune de Djebahia). Les protestataires exigent de leur employeur le payement des arriérés de 4 mois de salaire. Selon les contestataires, les représentants de l'entreprise leur ont promis à plusieurs reprises de régler les arriérés de salaires. “Depuis trois semaines nous sommes en débrayage et chaque fois un représentant de l'administration nous assure que le versement des salaires se fera dans un délai qui ne dépasserait pas les trois jours. Cette personne s'évapore dans la nature et une autre arrive pour nous faire encore de fausses promesses. Cette fois, nous exigeons nos salaires”, déclarent-ils. Certains arguent que le recours au mouvement de protestation est dû aux difficultés financières qu'ils rencontrent pour subvenir à leur besoins. “J'ai un enfant de 5 mois mais je n'arrive pas à lui assurer son lait. Je lui donne le minimum car je ne peux acheter la quantité qu'il faut”, affirment un travailleur. Si la principale revendication est le versement des salaires, cette opportunité a été offerte à certains d'eux pour soulever d'autres revendications telles le remboursement des frais médicaux, la non-déclaration à la Cnas de certains travailleurs, le non-payement des allocations familiales. Les représentants de l'entreprise sont venus les calmer en présentant des documents de banque du virement des salaires, “pour démontrer notre bonne foi. Nous avons viré les salaires le 3 novembre. Ils ont exigé le payement de 4 mois nous nous avons viré 5 mois de salaires. Pour le retard, l'entreprise est tributaire aussi des règlements des factures par l'entreprise. Ajoutez à cela les formalités administratives” nous explique l'un des représentant de Sag-Essalem. Le chef de l'inspection du Travail de Lakhdaria, compétent territorialement, s'est déplacé sur les lieux pour tenter de trouver un terrain d'entente entre les deux parties, en vain.