Cet ancien projet est enfin devenu opérationnel pour le seul service du citoyen, indique Mnaouer Abdelghani, l'officier de l'état civil de l'APC de Maghnia, qui supervise personnellement l'activation dudit projet, déjà annoncé il y a quelques années et qui consiste à gérer l'état civil au moyen d'un réseau informatique moderne et sophistiqué. Ici, à Maghnia-ville, de fortes tensions étaient régulièrement constatées aux abords immédiats de l'APC, principalement au niveau du nouveau service de l'état civil, pourtant très spacieux, mais depuis la mise en service opérationnelle de ce projet, ces tensions se sont en grande partie estompées, poursuit notre interlocuteur. Il déplore, cependant, encore de nombreuses carences dans son service qui enregistre journellement un taux variant de trente à cinquante naissances/jour. Le seul établissement hospitalier à être équipé d'un service maternité est celui de Maghnia, précise notre interlocuteur et, bien entendu, les gens arrivent de toutes les daïras avoisinantes pour y accoucher. Pour la seule période du 01/01/09 au 31/10/09, le service de l'état civil de l'APC a enregistré pas moins de 3 100 naissances, 1 167 mariages et 463 décès, nous fait-on savoir. Il citera notamment l'indisponibilité des formulaires réservés aux achats et ventes de véhicules. Ce qui nous crée très souvent de nombreux incidents et désagréments au niveau de ce guichet, explique M. Mnaouer dont le service emploie à peine 26 agents. La section restauration et maintenance des registres de l'état civil est le pilier central de ce service, elle assure la sauvegarde de plus de 900 000 actes. Notre travail consiste en la restauration, la numérisation et le scannage des registres. Plus de 50% de ces actes ont été à ce jour paraphés par le tribunal et remis en service, nous déclarent assez fièrement les deux jeunes informaticiens de la section, MM. Sekkak B. et Behiri A./Khalek, qui n'ont pas l'air de rechigner devant la lourde tâche qu'ils ont acceptée à la seule fin de bien servir le citoyen. Ces deux derniers nous précisent en outre que cette plate-forme souple et ergonomique pour la gestion de l'état civil offre à ce service la possibilité d'avoir la totalité des actes existants de toutes les familles. L'interface est bilingue et permet de délivrer des actes en langue arabe ou française sans retaper de nouveau les informations tout en préservant une copie digitale de l'acte qui a servi à identifier ou authentifier ce dernier. Par ailleurs, un module de statistiques permettant d'avoir une vue exhaustive sur l'évolution de la population en termes de mariage, naissance, décès, divorce... pouvant être perçu comme un indicateur social de la vie de la commune y figure et ses références peuvent être bénéfiques pour toute action de développement en général, expliquent nos jeunes interlocuteurs. M. Belkheïr N., un gérant de société d'Oran rencontré au guichet des légalisations de signature, n'en finit pas de tarir d'éloges sur la qualité et la rapidité des prestations de ce nouveau service et il félicite sur son passage la plupart des préposés aux guichets. L'ordonnance de l'espace et des guichets réservés aux administrés de différents sexes, aux personnes handicapées ou à celles en provenance d'autres wilayas du pays ne semble, cependant, pas suffire à contenir l'anarchie chronique qui règne sur ces interminables queues de contribuables exténués par le poids des contraintes administratives qu'ils cherchent à contourner par tous les moyens.