Les enseignants des trois paliers ainsi que les personnels de l'éducation nationale campent sur leurs positions en observant, pour la troisième journée consécutive, le mot d'ordre de grève lancé par l'intersyndicale. Plus de 53 lycées sur les 55 que compte la wilaya d'Oran sont paralysés à plus de 87%, un taux qui va crescendo avec le ralliement au mouvement de plusieurs enseignants jusque-là indécis. L'action de grève est également perceptible au niveau des localités de Sidi-Chahmi, Boutlélis, Arzew et Oued Tlélat. La quasi-totalité des 49 CEM de la wilaya a été littéralement paralysée avec plus de 80% de grévistes. Les écoles primaires ne sont pas du reste, puisque 60% des enseignants boudent les classes depuis le déclenchement de la grève. “Nous allons vers le durcissement de l'action que nous menons depuis trois jours. Nous devons faire aboutir nos revendications coûte que coûte”, avertit un membre de l'intersyndicale. Même constat dans la wilaya de Chlef où le mouvement lancé par les syndicats autonomes se poursuit toujours, note notre correspondant. Selon des sources proches de l'Unpef, l'appel au débrayage en question a été largement suivi particulièrement au niveau des établissements du primaire. Les mêmes sources ont précisé à ce sujet que sur les 586 écoles primaires de la wilaya, 425 ont répondu positivement à l'appel de l'intersyndicale. “C'est le cas en ce qui concerne les établissements du moyen où sur les 127 CEM répartis dans toutes les communes de la wilaya, 94 ont largement suivi le mouvement de protestation”, indiquent des syndicalistes de l'Unpef. Les mêmes syndicalistes situent autour de plus de 88% le taux de participation à cette grève pour l'ensemble des trois paliers de l'enseignement. En revanche à Mascara, le correspondant de Liberté relève la “déception des parents d'élèves qui sont indignés par l'attitude de ceux à qui ils ont confié l'avenir de leurs enfants, lesquels demeurent les principales victimes de ce mouvement de grève”. Et d'observer que le “comble réside dans le fait que chaque matin, les élèves prennent le chemin des établissements scolaires, mais reviennent aussitôt car les enseignants maintiennent leur acte sans se soucier des préjudices que subissent les parents et leurs enfants”. La grève semble respectée par les enseignants qui n'adhérent pourtant à aucune organisation syndicale, mais qui optent par esprit de solidarité, ajoute-t-on. K. R. Y./A. CHENAOUI/A. B.