Au troisième jour de la grève entamée à l'appel des syndicaux autonomes dans le secteur de l'éducation à l'échelle nationale, la situation se durcit dans la wilaya de Tizi Ouzou. “Les intimidations, en violation totale avec la loi, de la part des membres syndicaux UGTA, dans le secondaire, ou de la part de certains inspecteurs du primaire à l'encontre particulièrement de fragiles enseignantes et les menaces de la tutelle par des ponctions sur nos salaires ou de dépôt de plainte nous rassurent que nous sommes dans la bonne et légale voie, et cela nous donne encore plus de courage à aller jusqu'au bout en poursuivant notre mouvement jusqu'à obtention de nos droits les plus légitimes, exprimés dans la plate-forme de revendications”, indique M. Sarni, le président de l'union de wilaya de l'Unpef qui fait cause commune avec le Cnapest. Il a estimé que le taux de suivi du débrayage est de 91,63% à travers la wilaya. Pour les responsables du Cnapest à Béjaïa, la mobilisation est même montée en crescendo dans les établissements. Le taux de suivi a atteint 85%. Ils affirment, également, que la protestation a touché 49 lycées sur les 50 que compte la wilaya de Béjaïa. Cependant, dans les autres paliers, le mot d'ordre de grève a été différemment suivi. De nombreux enseignants du primaire et du CEM ont, en effet, dispensé normalement encore leurs cours, hier, ignorant l'appel à la grève. Au terme de ces trois jours de grève, ces derniers pensent, en effet, qu'une mobilisation aussi grande ne peut laisser indifférents les pouvoirs publics. Par ailleurs, le Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (Sete) est sorti de sa réserve pour appeler à son tour à une autre grève de deux jours, les 17 et 18 du mois en cours. Le Sete soulève les mêmes revendications. A. HAMMOUCHE / Salah Yermèche