Il s'est déplacé dans cette wilaya une dizaine de fois sans compter les campagnes électorales… Ici, tout le monde vous tient à peu près le même langage : le raïs a eu la bénédiction du saint patron de la ville et à chaque fois qu'il vient, il est chez lui. “Il aime notre ville et nous le lui rendons bien. Tant pis pour elhassadine”, nous confie entre deux bouffées de cigarette un septuagénaire. On vous dira aussi que le Président est nostalgique de l'époque de Messaoud Zeghar, grand ami et confident de Houari Boumediène. Dans les cafés de l'artère principale, qui traverse Aïn El Fouara, repère des Sétifiens, les discussions alternent entre le foot et les projets que le chef de l'Etat va inaugurer. Entourés d'une certaine discrétion, les préparatifs et les dernières retouches sont minutieusement supervisés par le wali, Noureddine Bedoui, qui multiplie les inspections afin de parer à toute éventualité. À tel point que certains disent de lui que c'est un chef de chantier. Pour ses proches collaborateurs, c'est là un des secrets de sa réussite dans une wilaya où, il faut le dire, de grands défis ont été relevés, conférant à Sétif une place très enviée à travers le territoire national,en matière de réalisations. Le commun des Sétifiens témoigne, aujourd'hui, que les projets de développement ont avancé à une cadence appréciable faisant de cette région un véritable pôle dynamique. Travaux publics, santé, agriculture, énergie, jeunesse et sports, habitat, tous ces secteurs ont connu un développement rarement égalé ailleurs. La propreté (la ville la plus propre avec Mostaganem) de ses larges avenues invite le visiteur à s'y promener. Flâneurs et gens affairés y circulent sans avoir à se bousculer. Pourtant, la capitale des Hauts-Plateaux est la ville la plus peuplée après Alger. Il faut souligner au passage le pari gagné par le wali depuis cinq ans, en l'occurrence le branchement en gaz de ville de la plupart des ménages de la wilaya: alors que le taux était de 36% en 2004, il atteindra 90% en 2010. Sétif attend donc la visite du Président qui procédera à l'ouverture officielle de l'année universitaire 2009/2010 à partir de la superbe université Ferhat-Abbas, dotée d'équipements modernes. Depuis 2005, cette université a adopté le système LMD et compte plus de 54 000 étudiants et 2 000 autres en post-graduation. Ces étudiants sont encadrés par quelque 1 374 professeurs. Pour parfaire leur savoir et leurs connaissances, une bibliothèque centrale est mise à leur disposition avec 300 000 livres, soit plus de 71 000 titres. En matière d'hébergement, l'université possède une résidence universitaire de 27000 lits. Le choix judicieux des entreprises de réalisation a très favorablement contribué à faire de ce pôle du savoir un joyau architectural et dans des délais record. Parmi ces entreprises, on peut citer Batigec Promotion immobilière qui a investi plus de 80 milliards de centimes en livrant récemment 3 000 places pédagogiques à la faculté de médecine (El Baz) et 2 000 lits seront livrés courant 2010 à El Hidhab. Pour le compte de la wilaya, cette même entreprise a livré 4 000 places pédagogiques et 2 000 lits en 2007. Une entreprise qui ne cesse de grimper dans le symposium des bâtisseurs. Pour son P-DG, Mokrane Achour, “il n'y a pas de secret à cette réussite. Il ne relève en rien d'un miracle mais repose essentiellement sur une volonté commune et inébranlable d'un collectif soudé. Dans cette optique, et afin de se hisser aux normes standard, notre entreprise a engagé la mise en place d'un système de management de la qualité”. A. F.